est une commune forestière située dans le massif forestier d'Akfadou, à quelque 1000 mètres d'altitude, à l'est de Tizi Ouzou. Elle dépend administrativement de la daïra de Bouzguène. Elle est délimitée à l'est par Adekar (wilaya de Béjaïa), au sud par la commune de Bouzguène, à l'ouest par Ifigha et au nord-ouest par celle de Yakourène. La commune compte sept villages dont Iguersafène, qui fait office de chef-lieu communal, Aït Aïcha, Ighil Boukiassa, Mehaga, Bouaouane, Tifrit n'At Umalek et Ighraien. La commune d'Idjeur distante d'environ 60 km de la capitale du Djurdjura souffre de plusieurs manques dans tous les domaines. Vivre à Idjeur n'est pas de tout repos. Les jeunes de cette commune sont particulièrement éprouvés. Il n'existe pratiquement pas d'infrastructures sportives à même de permettre aux jeunes d'échapper un tant soit peu à l'isolement dans lequel ils baignent à longueur d'année. Résultat, ces derniers fuient comme ils peuvent la région à la recherche de cieux plus cléments et de travail. La commune d'Idjeur, qui n'offre aucune opportunité à ses habitants, vit un isolement qui accentue la misère et le mal vivre. De par sa configuration, cette localité ne peut rien offrir notamment en matière d'emploi. Sa pauvreté accentue la misère sociale qui pousse des familles entières à l'exode, à aller vers les villes chercher de meilleures conditions de vie. Cette commune ne dispose même pas d'une polyclinique digne de ce nom pour prendre en charge les malades. Ces derniers souffrent le martyre, en particulier ceux qui présentent des maladies chroniques ou encore les femmes enceintes. Parfois, leur état nécessite de longs déplacements jusqu'à l'hôpital d'Azazga pour les moindres soins. C'est pourquoi les habitants ne manquent pas de mettre la pression sur les autorités locales afin de voir cette structure sanitaire renforcée en moyens humains et matériels. Les six unités de soins existantes au niveau de cette localité sont très mal équipées pour ne pas dire non équipées. Du coup, ce sont tous les secteurs de la santé qui sont malades à Idjeur. En plein hiver, la psychose de l'enclavement s'installe dans les esprits des villageois. Idjeur ne dispose pas de chasse-neige ni de pelle mécanique pour l'ouverture des routes enneigées. L'inexistence d'un réseau de gaz naturel, la rareté de la bonbonne de gaz en hiver font que les habitants se rabattent sur les stocks de bois que leur procure la forêt qui couvre les deux tiers de la superficie de la localité. En plus, la commune d'Idjeur connaît un certain climat d'insécurité. Les groupes armés qui écument les maquis de l'Akfadou font des descentes dans ces villages pour s'approvisionner. Cette région a enregistré de nombreux actes terroristes qui rendent encore la vie des habitants des plus difficiles. De l'état des routes en passant par les infrastructures de base, de l'Aep, de l'assainissement, etc., tout manque à Idjeur.