Les villageois de Tizi Guefres, dans la commune d'Imsouhal, à 60 km à l'est de Tizi Ouzou, maintiennent la fermeture des locaux de l'APC depuis une semaine. Hier encore, les manifestants se sont rassemblés devant le siège de l'APC. Ils revendiquent l'amélioration de leur cadre de vie. Les habitants de ce village qui se disent «marginalisés par les autorités locales en matière de projets de développement», affirment que leur village manque de toutes les commodités et équipements publics nécessaires à la vie des citoyens. «Nous avons, jusqu'ici, l'habitude de nous prendre en charge nous mêmes. C'est le comité de village qui se charge de toutes les missions qui échoient à l'assemblée locale. A savoir, l'achat des poubelles, la réparation de l'éclairage public, du réseau AEP et l'assainissement, entre autre tâches abandonnées par les responsables de l'APC», ont déclaré les contestataires. A l'approche de l'hiver, la mise en service du réseau de gaz naturel n'est pas encore effectuée. Les habitants avaient réclamé, au préalable, la remise en l'état des pistes et venelles du village après les travaux de l'installation de cette énergie. Et ce, en sus des maisons qui ne sont pas encore raccordées. Les villageois ont également attiré l'attention des services de la Sonelgaz sur la vétusté des installations électriques, en plus de la défaillance de l'éclairage public. Ce qui représente un danger et des risques de coupures cet hiver. «Le problème du manque d'eau n'a pas épargné notre village. Nous recevons ce liquide précieux 3 jours par semaine, mais l'alimentation ne dépasse pas 1 h/jour pendant qu'un projet de réalisation d'un captage de source se fait attendre», dit un villageois. En outre, «le réseau d'assainissement est endommagé à plusieurs endroits. Des eaux usées coulent à ciel ouvert. L'APC a inscrit un projet d'assainissement de 300 mètre linéaires mais il n'est pas encore lancé en chantier à ce jours», regrette notre interlocuteur, avant d'ajouter que de nombreux projets affectés à ce village de près de 2000 habitants sont encore «gelés» pour des raisons inconnues comme l'extension du réseau électrique, l'ouverture d'une piste agricole, d'une aire de jeu, l'équipement de l'école primaire en bâche à eau et la protection du même établissement contre les glissements de terrain.