En plus du décor malsain qu'offrent ces souks, d'où l'hygiène est totalement absente, leur présence même est devenue problématique pour la circulation automobile à cause des bouchons interminables qu'ils génèrent. Les marchés hebdomadaires, que se soit celui de la ville de Jijel, qui se tient chaque vendredi au 5ème Kilomètre, ou d'El Milia, qui a l'habitude ancestrale de se tenir tous les mardis, sont devenus des lieux ou règnent désordre et insalubrité. En matière d'hygiène, le constat est terriblement choquant quand des marchands débarquent avec des produits alimentaires hétéroclites qu'ils exposent, le moins que l'on puisse dire, dans des conditions catastrophiques. La viande est étalée pêle-mêle dans la poussière, à même le sol ou sur des étals crasseux. Les restaurateurs ambulants complètent le décor et agissent comme bon leur semble en préparant, dans l'insalubrité totale, des sandwichs qu'ils proposent à des consommateurs qui ne se soucient guère de leur santé. Le clou du spectacle de cette défaillance en matière d'hygiène, est l'abattage illégal de volaille qui se fait dans des conditions ignobles. Pour certains si la qualité de la viande proposée dans ces marchés est douteuse, -dont on doit effectivement s'en méfier-, la volaille n'est guère logée à meilleure enseigne au vu des conditions déplorables de son abattage. Autant dire qu'en plus de ce décor malsain, ces souks sont devenus un casse-tête hebdomadaire de plus pour la circulation, qui se voit ainsi réduite à des bouchons interminables. Chaque vendredi, la traversée du marché du 5ème Kilomètre à Jijel, pour se rendre dans la commune de Kaous et les agglomérations du sud devient une pénible épreuve qui met à fleur de peau les nerfs des conducteurs. Ayant assez de vivre cette situation chaque fin de semaine, des voix de citoyens s'élèvent pour demander carrément la délocalisation de ce marché, devenu une menace pour la quiétude des riverains. Ce blocage de la circulation, il faut en convenir, ne concerne pas uniquement ce tronçon du 5ème Kilomètre à Jijel, puisque dans la ville d'El Milia, les habitants souffrent des mêmes aléas chaque mardi. Pour certains, la délocalisation de ce marché est devenue une nécessité pour cette ville qui étouffe.