Enfin un coup de cœur ! Il est vrai que les coups de gueule dans cette chronique sont plus fréquents que les coups de cœur qui, eux, se font rares. Aussi, récemment avec la venue du nouveau wali d'Alger, voilà un coup de cœur qui nous va droit au cœur (sans jeu de mots). Nous l'avions ressenti, à la suite de la judicieuse décision prise par ce responsable de retirer les barrières et tous les obstacles qui gênaient ( ?) ou, plutôt, qui empêchaient les piétons d'utiliser le trottoir attenant à la wilaya, pour ceux qui se déplaçaient Boulevard Zighout youcef, et à les obliger de descendre sur la chaussée au risque de se faire renverser, au vu de la vitesse excessive à laquelle passent les véhicules dans ce secteur. D'ailleurs, n'est-ce pas un comble que dans ce boulevard qui abrite le siège de la wilaya et celui de l'Assemblée populaire nationale les automobilistes se permettent des vitesses au-delà du raisonnable ? En milieu urbain, la vitesse étant limitée à 50 km/h. Il est des moments où, dans ce secteur-là, il est très difficile pour des personnes valides de traverser en dépit du fait qu'elles empruntent le passage pour piétons. Quant aux personnes âgées ou impotentes, il leur est pratiquement difficile sinon impossible de traverser, sans l'assistance d'une personne jeune ou, parfois, d'un agent des services de sécurité. A l'époque du gouvernorat, la direction des transports de la wilaya d'Alger avait changé de dénomination et était devenue «Direction des transports et des déplacements !» C'est dire qu'à cette époque on allait tenir compte de l'existence du piéton dans la ville, qu'il fallait le prendre en considération et lui attribuer des espaces pour qu'il puisse se déplacer dans de meilleures conditions de sécurité. La preuve, et pour information, la promenade qui existe du côté de Bab el oued, ex-rue Icosium, au front de mer, lieu anciennement appelé «qaâ essour» et l'avenue du commandant Mira du côté droit en descendant, un grand espace promenade avait été aménagé, ainsi qu'à El Kettani existait un projet de promenade (La turquoise) qui allait continuer vers Bologhine, mais qui n'a pas vu entièrement le jour. De même qu'à la place des martyrs, le projet du carrefour du millénaire est tombé en décrépitude. En fait, c'est clair, lorsqu'un responsable s'en va, le successeur n'assure pas le suivi, loin s'en faut. Aussi, si l'on veut sécuriser le déplacement des piétons et la circulation des véhicules, n'oublions pas les alentours de l'APN où des voies ont été fermées à la circulation. C'est le cas aussi du conseil de la nation. On va arguer de l'aspect sécuritaire, mais pour cela il n'y a qu'à suivre l'exemple de la wilaya. Ceci d'une part. D'autre part, il semble que toutes les institutions sont dotées de caméras de surveillance et d'un personnel de sécurité qualifié, sans oublier aussi la Direction générale des Douanes (DGD) où le passage d'une partie du boulevard Khemisti est fermée au public, qui doit emprunter l'autre côté ou passer par le square. Citons également le palais de justice et beaucoup d'autres endroits accaparés par les administrations au détriment du citoyen. Alors que, si l'on se réfère à un slogan lancé à l'occasion d'un congrès mondial de la prévention routière, c'était : «Rendons la cité aux citadins». A bon entendeur !