L'Association des Médecins Libéraux (A.M.L) de Tipasa a organisé samedi dernier au niveau du centre de la Munatec de Tipasa, une rencontre médicale qui avait regroupé les médecins et les médecins spécialistes issus de 11 wilayas du centre du pays. Durant toute la journée, pas moins de 9 médecins se sont relayés pour animer différentes conférences thématiques qui s'articulaient toutes autour de la problématique du diabète en amont et aval, ses conséquences sur la santé publique et l'économie des familles des malades et du pays. Toutes les communications avaient été suivies par des débats. « Notre rencontre régionale est labellisée, d'autant plus qu'elle attire maintenant les plus grands noms de la spécialité en Algérie nous déclare l'un des membres fondateurs, efficaces et discrets de l'AMLT depuis sa création, le Dr. Benbraham Mustapha, c'est une occasion pour nous tous de faire le point sur cette pathologie qui avance très vite ajoute-t-il, nous évaluons nos pratiques et faire la comptabilité des dégâts occasionnés par cette maladie (diabète, ndlr), nous imprégner des recommandations internationales sur le diabète enchaine-t-il, car voyez-vous celui qui recrute en premier les malades, c'est le médecin généraliste, donc il faut s'assurer d'une bonne formation. Le médecin généraliste doit s'inscrire dans un réseau. Une prise en charge tardive du diabète entrainera l'intervention d'autres médecins, tels que le cardiologue, l'ophtalmologue, le chirurgien, l'orthopédiste. Mais le problème qui se pose aujourd'hui, c'est que la maladie touche un nombre de plus en plus important de nos enfants, les chiffres sont là, par conséquent, il faut que nous arrivons à communiquer entre nous pour développer une stratégie qui consiste à prendre en charge les citoyens non seulement sur le plan médical, mais sur les plans de l'hygiéno-diététique et de l'éducation sanitaire », conclut-il. Les docteurs Daoud et Chaia, respectivement, néphrologue et ophtalmologue, sont intervenus pour expliquer leurs expériences et communiquer les résultats de leurs études menées sur des patients algériens, notamment sur l'avenir douloureux et dramatiques des patients qui ne sont pas bien pris en charge, il s'agit des complications dégénérées par le diabète sur les différentes parties de leurs organismes. Les conférenciers avaient proposé des mesures à prendre pour alléger les souffrances des patients, car la classification des risques du diabète au niveau des différents organes de l'être humain est déjà connue chez les médecins. Il faut savoir agir et mieux communiquer avec les patients. Le Pr. Azzoug du CHU de Bab-El-Oued est intervenu pour évoquer sous les multiples angles les effets de la vitamine « D ». Une communication pointue qui avait intéressé l'importante assistance. Comment est produite cette vitamine « D » et les risques que peut engendrer une carence en cette vitamine sur le fonctionnement de l'organisme chez l'enfant et les adultes. Le Dr. Bettache, membre pétri de qualité et d'énergie au sein de l'AMLT est intervenu dès l'entame de cette journée médicale pour secouer l'opinion sur la gravité de la situation du diabète en Algérie. Son expérience en qualité de diabétologue et sa participation à moult rencontres nationales et internationales lui permet de révéler l'état des lieux de cette maladie et d'expliquer le résultat des études menées dans le monde pour combattre le diabète. Il n'en demeure pas moins que la persévérance des animateurs de l'AMLT, a permis à ce mouvement associatif crée par les médecins de Tipasa, d'atteindre une dimension nationale. La communication a contribué grandement, en fédérant les médecins algériens du secteur public et du secteur privé, autour de la mise à niveau de leurs connaissances sur une multitude de maladies qui concernent d'abord les populations algériennes.