La révision de la Constitution interviendra avant l'élection présidentielle», a déclaré, hier à Sidi Bel Abbès, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, lors d'une rencontre avec les militants du parti à la salle des spectacles de la maison de la culture Kateb Yacine. Dans un discours de 22 minutes, prononcé devant plus de 1500 élus et militants venus de 14 wilayas de l'ouest du pays, l'ex-président de l'APN a affirmé que le FLN soutient la révision de la Constitution «non pas pour des considérations personnelles ou électoralistes, mais pour l'instauration d'un Etat fort». Il a rappelé, à ce propos, que le projet de révision de la Constitution, qui a fait l'objet d'intenses tractations au sommet de l'Etat, n'«a pas été contesté» par les partis politiques ayant été consultés, en 2011, par la commission des réformes politiques. La commission Bensalah, chargée par le président Bouteflika de recueillir les avis, les idées et les propositions des uns et des autres sur l'ensemble des réformes, notamment la révision de la Constitution, avait achevé ses travaux en juin 2011. «A l'époque, personne ne s'était opposé à l'idée», a souligné Saadani, faisant allusion probablement aux positions affichées par le RND, prudent sur le sujet, et au parti de Amara Benyounès, plutôt favorable à une révision, mais après la présidentielle. Amar Saadani a, par ailleurs, appelé à protéger les élus du FLN en cette période politique charnière. «Que personne ne s'avise à intimider nos élus, lesquels ont déjà payé un lourd tribut pour l'édification d'un Etat de droit», a-t-il clamé, tout en précisant que l'appel lancé par le FLN pour un quatrième mandat en faveur de Bouteflika est un «acte de reconnaissance» aux efforts qu'il a consentis pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays. Et de renchérir : «Ceux qui s'opposent au quatrième mandat veulent faire replonger l'Algérie dans une nouvelle spirale infernale.» Saadani a, lors de ce meeting, réitéré son attachement à l'édification d'un Etat civil, à la séparation des pouvoirs et à l'indépendance de la justice, des médias et des acteurs politiques. S'agissant du parti de la majorité, Saadani a estimé que le FLN, à travers ses députés et ses assemblées élues, gouvernera seul en 2014. «Le FLN ne jouera plus de match amical, il gouvernera seul et les autres doivent comprendre clairement cela», dira-t-il. «En 2014, le FLN incarnera le pouvoir, il ne sera plus avec pouvoir», lâchera-t-il, à la fin de son discours. Interrogé par à El Watan, en marge de cette rencontre, si M. Bouteflika allait briguer un quatrième mandat, Saadani a répondu : «Bouteflika est le candidat du FLN à la présidentielle et il annoncera prochainement sa candidature.» Concernant la proposition de plusieurs partis politiques d'installer une commission nationale chargée de la gestion des élections, le secrétaire général du FLN a estimé que le «moment n'est pas encore venu pour parler de cette revendication».