La reprise des cours à l'université aura-t-elle lieu ? C'est la question que se posent étudiants et enseignants, après plus d'un mois de paralysie des trois pôles universitaires de Chlef et Ouled Farès. Aux dernières nouvelles, la période de vacances d'hiver (qui prendra fin samedi prochain) n'a pas été mise à profit pour dénouer la crise qui secoue l'université locale depuis novembre dernier. Au contraire, les deux parties, rectorat et représentants des protestataires, semblent camper sur leurs positions, appelant à l'arbitrage des pouvoirs publics, notamment le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pis encore, les conseils scientifiques des facultés concernées mettent en garde les protestataires contre la poursuite du mouvement de grève. Il en est ainsi de la faculté des sciences dont nous reproduisons la décision de son conseil scientifique en date du 25 décembre dernier : «Le semestre ne peut être validé sans un enseignement effectif de 12 semaines. Le CSF met en garde les étudiants du spectre d'un semestre blanc, conséquence grave sur le cursus universitaire», lit-on dans le procès-verbal de la réunion. Il faut rappeler que les revendications des grévistes portent notamment sur la reconnaissance du diplôme de l'institut de l'éducation physique et sportive et la poursuite des études dans la filière choisie pour les étudiants des départements de biologie et d'architecture. A ces problèmes pédagogiques s'ajoutent les difficultés que rencontrent les étudiants pour accéder au campus d'Ouled Farès. En effet, ces derniers sont obligés de marcher deux kilomètres à pied pour rejoindre leurs instituts respectifs. Alors pourquoi s'obstine-t-on à maintenir cette absurde mesure bureaucratique ?