Quelque 400 points noirs ont été recensés dans la capitale. Les ordures ménagères s'accumulent ces derniers jours dans les quartiers. Solution toute trouvée des autorités locales et de l'EPIC Netcom : brûler sur place ces amas de détritus. Dans la soirée de mardi à mercredi, le feu a été mis dans les bacs à ordures des cités Côte rouge à El Maqaria. Les agents de Netcom, dont la «niche» était adossée au parc de l'entreprise, ont choisi la solution de facilité, qui consiste à brûler ces ordures, ce qui n'est toutefois pas sans conséquences sur la santé des résidants de ces cités populaires : l'odeur empestait toute cette partie du quartier du Caroubier. Le lendemain, les habitants qui ont pris attache avec la rédaction ont déclaré que le problème n'a pas été réglé pour autant. «Les sachets qui n'ont pas été ramassés depuis près d'une semaine étaient toujours encore là le lendemain de l'opération. Pire encore, les quatre ou six bacs à ordures en plastique se sont dégradés, et donc les habitants des cités n'ont plus où jeter les détritus. Au lieu de renforcer les rotations et assurer un ramassage régulier des déchets, les services de Netcom qui, il faut le dire, sont dépassés par l'ampleur des opérations, brûlent sur place les ordures», s'indigne un résidant de la cité APC-CNEP, dont la fenêtre donne sur la niche aménagée à la sortie de la Côte rouge, non loin de la rue Tripoli. Dans la commune d'El Maqaria, le ramassage des ordures était défaillant ces derniers jours. Mais pas seulement. Dans les quartiers limitrophes et à la périphérie, les opérations ont connu des blocages. La fermeture de la décharge d'Ouled Fayet, effective depuis plus d'une semaine, a davantage compliqué les opérations. Les camionneurs refuseraient d'aller vers les nouveaux CET de Hamici et Corso, mis en service dernièrement. Les quelques décharges intermédiaires créées dans les quartiers, à l'instar de celle implantée dans le parc automobile du Caroubier, n'auraient rien pu régler. La direction de l'environnement de la wilaya d'Alger a recensé récemment plus de 400 points noirs (endroits de dépôt anarchique de déchets) dans la capitale, a indiqué la représentante de la direction, Mme Samira Maâmari, rapporte l'APS. Les points noirs ont été traités et éliminés de manière progressive dans le cadre d'une large campagne de nettoiement lancée par le wali d'Alger depuis deux mois afin de redonner à la capitale sa véritable image, a indiqué Mme Maâmari lors d'une conférence de presse sur l'annonce des résultats du concours «Prix vert du quartier le plus propre». Elle a précisé que les déchets stables ont été transférés vers les centres techniques de Bordj El Kiffan et Douéra, et les déchets domestiques vers les centres d'enfouissement technique (CET) d'Ouled Fayet et El Hamiz. 30 points de collecte des déchets (papier, carton...) ont été créés à El Djorf, El Hamiz et Kouba, où des espaces ont été aménagés au profit des entreprises économiques et des citoyens pour y déposer ce type de déchets. Mme Maâmari a ajouté enfin qu'une convention a été signée avec la société Tonic pour la récupération et le recyclage du papier dans le cadre de l'économie verte.