Des logements livrés en 2013 ne sont pas dotés de commodités de vie, au grand dam des locataires. C'est le cas des accès routiers, de l'eau, de l'assainissement, du gaz et de l'électricité. Le programme du logement dans la wilaya de Tizi Ouzou a fait l'objet d'un examen sur l'état d'avancement des projets du secteur à l'issu du conseil de wilaya tenu jeudi dernier au siège de cette administration. Deux points ont été inscrits à l'ordre du jour au terme de la réunion ; la viabilisation des logements livrés dans la wilaya et la question des projets non encore placés jusque-là pour des raisons liées à l'absence d'assiettes foncières et d'accès aux terrains. Présidée par le wali, la rencontre a regroupé les représentants de la DLEP (direction du logement et des équipements publics), de la DUC (direction de l'urbanisme et de la construction), de l'OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière), de l'AADL (Agence de l'amélioration et de développement du logement), entreprises chargées de la réalisation, ainsi que les chefs de daïras concernées par ce programme de l'année 2013, un programme qui comprend, par ailleurs, 19.475 logements, toutes formules confondues. Au titre des logements livrés en 2013, la quasi-totalité n'est pas dotée de commodités de vie, au grand dam des locataires. C'est le cas des accès routiers, de l'eau, de l'assainissement, du gaz et de l'électricité. Durant les débats, qui ont tourné autour du manque de viabilités au sein des cités livrées dans les différentes localités de la wilaya, l'on a pu relever l'incohérence des déclarations entre le représentant de l'OPGI et celui de la DUC, qui ne manqueront pas de se rejeter la balle, notamment quant à savoir quelle partie est responsable des retards accusés dans le lancement des projets de viabilisation dans les cités. A titre indicatif, les 174 logements LPL (logement social locatif) livrés dans la localité de Tifrest, dans la commune d'Azeffoun, ne disposent ni de réseaux d'alimentation en eau (AEP), ni d'assainissement, ni de gaz. Dans la commune de Frikat, 10 logements ne sont pas encore livrés, faute de viabilisation. A Drâa Ben Khedda, les 150 logements sont achevés mais ne sont pas encore viabilisés. A Tigzirt (130 logements) et à Mizrana (50), le problème est plutôt celui de l'absence de l'électricité. A Yakouren encore, 80 locataires attendent depuis une année à être raccordés au réseau de l'électricité. Les 120 logements de Mekla, occupés depuis 2012, ne disposent pas de gaz naturel. Dans la commune des Ouadhias et de Tizi N'Tlata, bien que les études d'aménagement soient achevées en 2007, trois cités OPGI habitées n'ont pas encore été viabilisées. Dans son intervention, le wali, M. Abdelkader Bouazghi, s'est insurgé contre le manque de coordination entre les différentes parties opérantes dans la réalisation du programme de logements, qu'il qualifie de «honteux», avant d'instruire le directeur de l'OPGI et celui de la DUC de lui remettre le dossier de tous les problèmes ayant trait aux viabilités qu'il transmettra ensuite au ministère de l'Habitat pour les prendre en charge financièrement. Les projets de logements non placés, sont l'autre point abordé par l'assistance. A ce titre, des projets de logements prévus à Azazga (1500), à Aghribs (250), à Iboudrarène, à Ath Yanni…, posent le problème d'absence d'assiettes. D'autres entraves liées aux accès aux terrains ont été relevés également par les intervenants. «Il faut être pragmatique et présent sur le terrain, il faut faire le travail de coordination entre opérateurs et autorités. Tous les secteurs doivent intervenir ! Sans quoi, l'on ne peut avancer dans les réalisations», renchérit le wali.