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Le cri de détresse des chefs d'entreprise
Secteur du bâtiment à Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 12 - 02 - 2014

Dix jours pour percevoir leur dû dans une wilaya de la région d'Alger, deux mois d'attente et aucune réponse à Tizi Ouzou l La bureaucratie locale asphyxie les entreprises et bloque l'économie de la région.
De nombreux chefs d'entreprises du secteur du bâtiment dans la wilaya de Tizi Ouzou lancent un véritable cri de détresse en direction des pouvoirs publics pour lever les contraintes qui entravent leurs activités et menacent leur pérennité. «Je travaille dans le secteur du bâtiment depuis 15 ans. Je fais actuellement face à des difficultés intenables pour recouvrer le fruit de mon travail. Si mes situations au niveau du Trésor public ne sont pas réglées, je risque d'arrêter définitivement, de changer d'activité ou de m'installer dans une autre wilaya où les entreprises travaillent normalement», nous dit un chef d'entreprise.
Ils sont nombreux à subir ces blocages sans pour autant exprimer publiquement leurs préoccupations et leur détresse. Cette bureaucratie a pour conséquence d'asphyxier financièrement ces entreprises et de pousser leurs gérants à délocaliser leurs activités dans d'autres wilayas où les administrations publiques accomplissent leur mission sans entraver le développement local. Les patrons de ces entités économiques sont, à chaque fin de mois, face à des obligations diverses, notamment de la part de Caisses nationales (Cnas, Cacobatph,), en plus des exigences des fournisseurs qui réclament le paiement de leurs livraisons, pendant que les situations des entreprises attendent depuis des mois au Trésor pour être validées.
En écoutant le cas de ce patron d'une entreprise du bâtiment qui emploie une centaine d'ouvriers, on réalise que la bureaucratie dans la wilaya de Tizi Ouzou dépasse tout entendement, puisque notre interlocuteur avoue qu'à Tipasa où il a également d'importants chantiers, le temps que prend le paiement d'une situation ne dépasse jamais 10 jours, sinon après 6 à 8 jours de son dépôt au Trésor public, le virement est reçu. «Dans d'autres régions, il m'arrive parfois de corriger illico, avec mon hôte dans cette institution publique, d'éventuelles erreurs constatées par lui au cours de l'examen du dossier, ce qui n'est jamais le cas à Tizi Ouzou où depuis décembre dernier mes dossiers de situations réalisées attendent leur paiement», déplore-t-il.
A Tizi Ouzou, ajoute-t-il, «lors de la remise d'une situation, non seulement on n'examine jamais le dossier dans sa totalité pour relever d'éventuelles autres erreurs nécessitant correction, mais on vous renvoie tout le dossier, avant même de l'avoir vu dans son ensemble pour la rectification de la première erreur constatée. Ainsi, souvent j'enregistre des rejets successifs, allant de 2 à 7 fois, d'une seule situation, avec les énormes retards que cela engendre. Pendant ce temps, je suis contraint d'arrêter les chantiers, de payer les charges salariales et fiscales. Ces problèmes de paiement menacent mon entreprise et je suis à un point où ma propre santé est mise en danger, parce qu'on peut assumer tous les problèmes liés aux contraintes de terrain mais pas cet intolérable stress causé par une bureaucratie contre laquelle personne ni aucune autorité ne trouve une solution», ajoute-t-il.
Le comble, explique le même entrepreneur, qui a investi toutes ses énergies et ses moyens pour monter son entreprise du bâtiment il y a une quinzaine d'années, «chaque retard enregistré dans le versement des cotisations à la CNAS ou à la Cacobatph, ou autre retard enregistré dans la livraison de projets, souvent dû au non paiement de nos situations, l'entreprise est soumise à des pénalités immédiates. Quelle est cette entreprise qui peut résister à autant de pressions lorsqu'elle a entre 4 et 5 situations en souffrance, se chiffrant à des dizaines de millions de dinars ?», fera remarquer notre interlocuteur, qui avoue qu'il risque de mettre la clé sous le paillasson dès l'épuration de toutes ses situations.
Les créanciers ne laissent aucun répit aux entreprises ; des mises en demeure de la part des maîtres d'ouvrages pour des retards induits par le défaut de paiement, pendant que l'entrepreneur algérien, et des plus performants, assiste au rejet de la balle, incompréhensible, d'une institution de l'Etat à une autre. Au-delà des menaces sur l'existence des entreprises et sur l'emploi, cette bureaucratie et ces dysfonctionnements se répercutent négativement sur la livraison des infrastructures publiques, comme les établissements scolaires qui sont attendus par beaucoup d'élèves dans de nombreuses localités. L'administration publique a-t-elle pour mission d'encourager l'expansion des entreprises pour la création d'emploi et de richesses, de donner un essor au développement local, ou de désespérer les chefs d'entreprises et de provoquer un marasme économique ? La question reste posée et mérite une réponse et des mesures fortes de la part des autorités locales.


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