-Quelles sont les priorités de votre équipe municipale ? Le logement et le travail sont les préoccupations de la population, pas seulement dans notre commune, d'ailleurs. Nous faisons tout pour prendre en charge ces deux problèmes. Nous n'y parvenons pas vu les moyens dont dispose l'APC. Les quotas de logements dont a bénéficié la population ont toujours été insuffisants. -La commune a vu la réalisation de dizaines de milliers de logements sur son territoire. A-t-elle eu droit à un quota ? Sur les 14 000 logements au programme dans notre commune, quelque 5000 ont été réalisés. Nous avons envoyé des correspondances aux autorités pour pouvoir bénéficier d'un certain nombre, d'autant plus que c'est notre APC qui prend sur elle les problèmes que génère l'installation de nouveaux résidants. Si la commune fait face aux flux dans ces établissements scolaires, qui ne sont pas heureusement saturés, pourquoi ne pourrait-elle pas avoir des logements pour ses propres citoyens qui sont dans le besoin. Les derniers apports de logements de type social (100) et socio-participatifs (400), dont a bénéficié l'APC, remontent à 2007. Ce qui reste insignifiant par rapport à la forte demande. Nous avons reçu 5000 demandes pour le social (après révision des listes, le chiffre a baissé à 2008) et 500 autres pour le LSP. -La commune fait face au vieux bâti… Nous avons recensé quelque 1000 logements vétustes. Juste à proximité de l'APC, nous avons l'école primaire Ourida Meddad, qui a fermé ses portes, mais qui est toujours occupée par une dizaine de familles. La commission de l'APW de l'éducation l'a visitée. Deux possibilités se présentent à nous : ou bien démolir la structure, ou bien la réhabiliter. Même situation dans une construction située à proximité de l'APC : l'un des deux occupants est prêt à sortir, à condition de lui trouver une solution d'échange, alors que le deuxième est un squatteur. La wilaya a lancé un programme pour la réhabilitation du vieux bâti, nous souhaitons en bénéficier. L'APC fait face aux immeubles classés dans la catégorie rouge, mais ils sont toujours habités. Il en est ainsi à la cité Evolutive, où 120 familles occupent toujours 3 immeubles IMR. Ces dernières seront concernées par l'opération relogement. Il en sera de même pour les 90 familles des 43 Caves de la cité Belle-Vue. -Les baraques sont un grand souci pour vous, où des haouchs ont pris des allures de bidonvilles tentaculaires… Nous avons mené l'opération d'actualisation des dossiers des occupants des bidonvilles. Il en ressort que la commune compte près de 10 000 baraques réparties sur 21 sites. Ces bidonvilles se concentrent surtout à la ferme El Houes, Deffous 1 et 2 et «2 fois 300». Selon mes informations, ces derniers sites sont prioritaires dans l'opération de relogement programmée par la wilaya. Juste après votre installation, une décision a été prise pour la restructuration du quartier le plus important de la commune, le quartier du 11 Décembre.L'opération a déjà commencé. Un bureau d'études est sur place pour le recensement de la population et le bornage. Un problème s'est posé, celui des fontaines publiques réalisées du temps de Belayat. Les compteurs individuels sont en cours d'installation. Le quartier a bénéficié de toutes les commodités, les gens ont de l'électricité et certains du gaz aussi. -Justement, s'agissant de cette énergie, nous savons que beaucoup de sites, particulièrement les haouchs, n'en bénéficient pas encore. Y aura-t-il des opérations d'alimentation en projet ? Les haouchs ont bénéficié de beaucoup de commodités, le gaz va arriver. Nous venons de recevoir un fax de Sonelgaz pour nous annoncer des opérations de raccordement de sites au réseau de gaz de ville. Il s'agit des domaines Fares Taher, Mahieddine Ali et place Fontaine. -Quel est votre message à la population ? Nous disons à la population que nous faisons tout prendre en charge leurs préoccupations. Notre mission première est de défendre les intérêts de nos citoyens.