La rentrée scolaire cuvée 2004-2005 s'annonce sous le signe des déficits. La wilaya de Sétif qui possède, avec ses 360 982 élèves, le deuxième contingent d'enfants scolarisés du pays, souffre du manque de postes budgétaires aussi bien administratifs que pédagogiques. Cette fausse donne influera négativement sur la scolarité de bon nombre d'élèves des différents paliers. Selon les chiffres avancés par la direction de l'éducation, le primaire, qui a besoin de 70 enseignants de langue française et de 159 en arabe, accueille cette année 206 131 élèves, enregistrant une baisse de 3112 élèves par rapport à l'année précédente. Le nombre des collégiens est de l'ordre de 111 350 élèves. Ce cycle a, contrairement au premier palier, enregistré une augmentation de 7411 élèves. Le moyen accuse lui aussi un énorme déficit. Les 160 établissements de ce cycle encadré par 8756 fonctionnaires ont, pour un fonctionnement normal, besoin de 111 enseignants et 287 agents administratifs. L'enseignement secondaire et technique n'est pas mieux loti. Hormis le nombre d'élèves qui a baissé de 2708 éléments, les postes vacants sont nombreux. Les 53 lycées et technicums répartis à travers les coins cardinaux des Hauts-Plateaux attendent l'affectation de 152 professeurs d'enseignement secondaire et de 123 agents administratifs. L'application des nouvelles directives du ministère des Finances, qui interdisent le recours direct aux suppléants, met aussi bien les gestionnaires du secteur que les parents d'élèves qui n'auront pas une scolarité normale sur des charbons ardents. En perdurant, ces déficits porteront un sacré coup aux résultats de fin d'année. Pour combler ces trous, un concours de recrutement dont la concrétisation prendra des mois sera, nous dit-on, lancé prochainement. En attendant, les élèves continueront à faire des heures creuses. Par ailleurs, 37 établissements qui ont souffert des exactions des hordes terroristes restent toujours fermés. L'exode des villageois qui ne veulent pas regagner leur demeure en est la cause...