Cela fait plus de deux mois que 120 travailleurs contractuels de l'unité de Béjaia de Sonatrach/TRC sont en lutte pour demander leur intégration sans pour autant parvenir à se faire entendre par leur administration. Sous contrats depuis plus de 10 ans pour la plupart et de 18 ans pour certains, ces protestataires qui relèvent de la sureté interne de l'établissement aspirent à un statut de travailleurs de la Sonatrach à part entière. Une revendication à laquelle l'administration tourne le dos, jusqu'ici, au grand désarroi des travailleurs, décidés à mettre fin à la «précarité» qui caractérise leur situation professionnelle. Des sit-in réguliers ont été organisés par les travailleurs devant l'entrée de l'entreprise, depuis deux mois, informe-t-on, mais sans toutefois faire grève puisque leur statut de contractuels et la profession d'agent de sécurité ne leur permettent pas de recourir à cette option.Visiblement, les sit-in ne pèsent pas devant l' «entêtement» de l'administration. Dans un écrit qu'ils ont adressé récemment au ministre de l'énergie et des mines, ils se plaignent de l'attitude «irresponsable et dédaigneuse affichée à notre égard par notre hiérarchie», et ce juste après avoir déposé leur lettre de revendications auprès de cette dernière. En plus du refus de prendre en charge leurs doléances, les travailleurs se retrouvent en proie à des «représailles» et des «intimidations» de la part de certains supérieurs hiérarchiques, comme pour «étouffer» leur mouvement de protestation, indique un des protestataires. Par ailleurs, ceux-ci revendiquent «des augmentations de salaires par l'application de la grille de travailleurs permanents (certains salaires ne dépassent pas les 25000 DA), un meilleur cadre de travail, l'annulation du principe de mobilité permettant l'affection de travailleurs entre toutes les unités de la Sonatrach», informe-t-on encore.