La Corée du Nord a procédé hier au tir d'essai de sept missiles, dont un engin susceptible de frapper les côtes américaines, suscitant une vague de condamnations internationales, tandis que le Conseil de sécurité des Nations unies s'apprêtait à se réunir. Après une annonce par les Etats-Unis du lancement de six missiles, hier à l'aube, le ministère japonais de la Défense a indiqué dans la soirée qu'un septième engin avait été lancé vers 17h22 locales (8h22 GMT). Comme les autres missiles, il s'est abîmé peu après son décollage. Le chef de la diplomatie australienne, Alexander Downer, avait déjà indiqué disposer d'informations suggérant que la Corée du Nord allait « probablement » procéder à de nouveaux lancements. Les Etats-Unis avaient indiqué que les six premiers missiles n'avaient pas posé de menace directe pour le territoire américain. Le système de défense antimissiles n'a ainsi « pas été utilisé », ont indiqué des militaires. Six missiles étaient à courte portée et un autre un Taepodong-2, d'une portée allant jusqu'à 6700 km, suffisante pour toucher l'Alaska, voire Hawaï. Un tir d'autant plus inquiétant que la Corée du Nord a déjà revendiqué la possession de l'arme atomique. Le Taepodong-2 s'est cependant perdu en mer 40 secondes après son lancement, selon Séoul. Les tirs ont suscité une levée de boucliers à travers le monde, notamment au Japon, voisin, qui a obtenu une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu.