Le projet d'aménagement de la place Ahmed Bey ne semble pas connaître son épilogue. Hier, lors de la visite sur les lieux du wali, Hocine Ouadah, un autre (énième) problème bloquant l'avancement du projet, a été soulevé par le chef de chantier. Ce dernier affirme avoir reçu des menaces de la part d'un des locataires, qui a affiché son intention de brûler même les engins s'il y aurait des travaux dans les lieux. Un véritable bras de fer fut alors engagé, bloquant ainsi les travaux de terrassement. Pourtant, il y a une semaine, tout semblait rentrer dans l'ordre, suite à l'accord conclu avec les commerçants qui se sont dits prêts à libérer les lieux. Le plus étrange dans ce revirement de situation est que les responsables de la commune ignorent tout de ce blocage qui fait tourner les choses en rond. Le plus étrange encore a été l'absence à cette sortie du P/APC de Constantine, Seifeddine Rihani, qui semble avoir d'autres préoccupations, alors que ses services continuent de traîner la pâte. Comme à chaque fois, et face à une telle démission, jamais vue dans une ville censée abriter dans quelques mois un événement de taille, le wali n'a pas hésité à vider son sac. «Vous n'êtes pas ici pour se balader avec moi, sortez un peu de vos bureaux. Votre travail consiste à contrôler les chantiers en cours, la stagnation vous ronge. Bien évidemment que vous n'êtes pas au courant de ce qui se passe, parce que vous êtes absents sur toute la ligne, c'est uniquement lors de mes sorties sur terrain que vous vous réveillez», a-t-il fulminé en s'adressant au représentant du P/APC. Une réaction qui en dit long sur la léthargie qui règne au sein des services de la commune de Constantine. Interrogé par nos soins, sur les mesures qu'il compte prendre pour faire face à cette stagnation, le wali, totalement hors de lui enchaîne : «La commune ne doit pas attendre que les gens viennent dénoncer des problèmes, cela va de soit de mettre en place une équipe pour suivre tout ce qui est en train de se faire. La stagnation ne date pas d'aujourd'hui, c'est un phénomène auquel on a eu toujours affaire en particulier à Constantine. Il ne faut pas croire, par ailleurs, que les instances de l'Etat ne travaillent pas, bien au contraire, celles-ci sont totalement engagées à redorer le blason à Constantine soit en matière d'enveloppes financières ou de projets structurants. Malheureusement au niveau local rien ne marche. On les pousse à travailler comme on pousse les pierres, c'est la seule solution pour nous pour les faire bouger». Lors de cette sortie, et en dépit du satisfecit du wali quant à l'avancement des projets de l'événement de 2015, le spectre du retard plane toujours sur les travaux du palais de la culture Malek Haddad. Le matériel de la climatisation non encore réceptionné depuis trois semaines, et son installation dans l'enceinte de la salle des conférences dudit palais pose toujours problème. A ce sujet le wali a incité les concernés d'agir vite car le temps presse.