Les habitants des différents quartiers de la commune de Raïs Hamidou (Pointe Pescade) entendent parler, à travers la presse écrite, depuis près de 3 années du projet de l'aménagement du front de mer en zone touristique de leur localité. Un projet qui contribuera à faire sortir la commune de son marasme économique et d'occuper la place qui devrait être la sienne. Mais qu'en est-il au juste ? « L'étude est finalisée, et nous nous apprêtons à lancer un avis d'appel d'offres », nous explique le premier magistrat de la commune, Boudjemaâ Zaïoua. Ce dernier ne manque pas de nous arborer les esquisses de l'ambitieux projet touristique d'investisseursprivés du groupe Dragon. La réalisation du projet se résume à une suite d'infrastructures, à savoir deux hôtels de 120 lits chacun, deux parkings de 250 places, des restaurants, un centre de loisirs, un centre de thalassothérapie, un centre sportif, deux piscines, un centre de beauté, un centre résidentiel, un belvédère et un théâtre romain. Le tout générera quelque 500 emplois, indique le P/APC, ce qui constituera une aubaine pour les jeunes désœuvrés de Raïs Hamidou. Cette opération qui occupe une première tranche touche le front de mer sur un parcours long de 800 mètres, précise le premier magistrat de la commune. Il ajoute que le fameux « château abandonné (une ancienne école) qui se trouve sur un promontoire à La Vigie, sera réhabilité en tant que patrimoine et une fois restauré, une partie sera transformée en salle de conférences et l'autre partie abritera des activités culturelles ». Aussi, les plages alentour disposeront de toutes les commodités lors de la période estivale. Ce projet ambitieux de cette localité littorale est estimé à 3 milliards de dinars, confie le P/APC. Selon lui, les travaux seront réalisés par des entreprises algériennes dans un délai prévisionnel ne dépassant pas les 12 mois. Autrement dit, « juste après l'ouverture des plis des souscripteurs », précise-t-il. Pour les élus de la commune et les administrés, un autre projet leur tient à cœur. Il s'agit de la réalisation du port de pêche et de plaisance dont l'étude a été finalisée par le Laboratoire des études maritimes (LEM). Le début des travaux du chantier sera lancé, selon M. Zaïoua, dans les prochains mois, sauf impondérables, tient-il à souligner. Le projet, qui est évalué à un milliard de dinars, représente le quart de la capacité du port de Djemila qui relève de la commune de Aïn Benian. Concernant le marché de proximité, situé à hauteur de la plage dite Franco et qui a coûté 300 millions de centimes, le P/APC nous apprend que ce « lieu commercial ne sera pas livré, suite aux doléances du voisinage qui conteste le choix de son implantation ». En revanche, il est prévu en septembre prochain « le lancement des travaux d'un bâtiment qui comprendra un marché et un parking à deux niveaux », affirme-t-il. M. Zaïoua note que « l'étude du projet est achevée et la livraison de l'ouvrage, évalué à quatre milliards de centimes, se fera en 18 mois » si tout marche le plus normalement du monde. L'autre préoccupation qui hante au plus haut point les habitants de cette commune reste la plaie que constitue le nuage de poussière libéré par la cimenterie implantée dans cette localité. La cimenterie constitue en effet un véritable danger pour la santé publique et l'environnement.L'apparition de maladies due à la présence de la poussière, notamment les maladies respiratoires, n'est pas à écarter. C'est dans ce sens justement que les habitants implorent les autorités locales à trouver une solution à leur calvaire qui ne fait que perdurer. Pour toute réponse, Boudjemaâ Zaïoua nous dira que « le problème réside, malheureusement, au niveau de la maintenance des électrofiltres de la cheminée ». Tout un travail !