à l'abandon depuis des décennies, cette cité ne cesse de dépérir depuis particulièrement les travaux engagés au lendemain du séisme du 21 mai 2003. Le quartier le plus lésé en matière de cadre de vie au chef-lieu de la commune de Draâ Ben Khedda, à 11 km à l'ouest de Tizi Ouzou, est certainement la cité «Benani et Fils» (ou 200 logements), qu'on surnommait jadis «Dallas». Abandonnée à son sort depuis des décennies par les autorités qui se sont succédé à la tête de l'APC, avec l'indifférence de ses habitants et de son comité, la cité des 200 logements, livrée à la fin des années 1970, ne cesse de dépérir depuis particulièrement son «confortement» au lendemain du séisme du 21 mai 2003. En effet, après la démolition de ses «trottoirs» en plaques bétonnées lors des travaux de réfection du réseau d'alimentation en eau potable (AEP) et du gaz naturel, ainsi que de l'éclairage public, la citée s'est retrouvée sens dessus dessous, avec des problèmes des inondations en temps de pluie, autour de certains immeubles, à cause de fuites, de fractures et d'obstruction par endroit, sur le réseau d'assainissement, très vétuste. Nécessitant une réfection totale avec des matériaux appropriés, le réseau d'assainissement de cette cité, qui date de près de 40 ans, est sérieusement désagrégé en certains points, malgré des réparations lancées récemment par le nouvel exécutif communal. Il y a quelques mois, les autorités locales, conscientes du niveau de dégradation atteint par la cité au fil des décennies, ont lancé un programme pour son aménagement urbain. Des chantiers y sont lancés autour des immeubles pour décaper le revêtement de ruelles, tout en creusant ce qui reste comme «trottoirs», alors que les habitants attendaient qu'un terme soit mis à leur calvaire concernant les aléas posés par le réseau d'assainissement. Soupçonnant un énième «bâclage» de travaux dans la cité, les résidants ont réagi par l'intermédiaire de leur comité en invitant l'entrepreneur à stopper ses travaux, s'il ne commence pas d'abord par la réfection du réseau d'assainissement. En se présentant sur les lieux, des élus indiquent à des membres du comité de quartier que, pour eux, la réfection du réseau d'assainissement était achevée. Ceci a accentué l'ire des habitants qui ont aussitôt convoqué une rencontre afin de s'entendre sur des actions à mener face à ces aléas. En recevant mardi dernier des représentants du comité de cette cité, le maire s'est engagé quant au respect d'un vaste programme d'actions de développement de la commune, en relevant «l'urgence» d'apporter des solutions rapides aux problèmes dont il a hérités concernant ce quartier en particulier. Toutefois, depuis deux semaines environ, un danger plane dans ce quartier avec les grillages métalliques étalés sur ce qui est convenu de devenir des trottoirs. En sortant ou en rentrant chez eux, les résidants sont contraints d'enjamber ces grillages rouillés, tout hérissés de nervures coupantes, tandis que des enfants y sautillent à longueur de journée. En outre, les multiples abattoirs avicoles de particuliers implantés à proximité de la cité génèrent des désagréments supplémentaires, avec les odeurs qui y émanent, une hygiène laissant à désirer, en plus des vacarmes incessants venant des va-et-vient de camions de volailles sur les lieux. Le chef de l'exécutif communal a également noté que ce point fait partie de ses priorités.