Une stèle à la mémoire de Mohamed Haroun sera érigée à Akbou à l'initiative de l'étoile culturelle d'Akbou (ECA), en collaboration avec un collectif d'associations locales. Les travaux et les démarches administratives pour la réalisation de cette stèle vont bon train. Cette stèle à la mémoire du regretté militant de la cause identitaire sera érigée au niveau d'une aire de stationnement situé en face de l'hôpital. La réalisation de la stèle est confiée à l'artiste Hamid Aftis, diplômé de l'école des beaux-arts. «La stèle est prête», affirme M. Tamazirt, membre de l'association initiatrice du projet qui a réuni, samedi dernier, les représentants de la famille révolutionnaire, membres de la commission des baptisassions, pour les informer de cette initiative et leur demander appui et accord en perspective de la réunion prochaine de la commission ad hoc. «Ce projet a eu, pour l'instant, un écho favorable et soutenu par l'ensemble des associations et organisations locales et même de l'APC qui nous a promis toutes les facilitations et subventions», ajoute M. Tamazirt, qui se félicite de cette vaste adhésion pour immortaliser le combat d'un vaillant homme, juste et intègre. «Mohamed Haroun était un brave homme, généreux et modeste ; il n'a jamais été sectaire comme on nous le présente à ce jour. C'était un homme qui répugnait l'injustice», témoigne M. Khimouzi, l'ami du défunt, convié également à la rencontre. Pour M. Loualia, vice président de l'ECA «la réhabilitation de Mohamed Haroun est un devoir qui va dans le sens du projet en cours de la réconciliation nationale». Mohamed Haroun, faut-il le rappeler, a été un poète, linguiste et artiste peintre. «Nous avons recueilli pas moins de 25 poèmes, des travaux sur la grammaire, le vocabulaire berbère et des tableaux d'arts. Tous des œuvres inédites du défunt que l'association compte faire connaître», dira notre interlocuteur, en précisant qu'un recueil de poèmes sera publié. Les travaux linguistiques légués ont été présentés aux spécialistes pour leur mise en valeur. «Les premières appréciations des spécialistes s'accordent à dire que ces travaux sont d'une valeur linguistique inestimable», dira M. Tamazirt, qui précise que toutes les démarches ont été entreprises en concertation avec la famille du défunt.