Depuis plus d'une trentaine de jours, des cités et des quartiers d'Aokas font face à un problème d'eau sans précèdent ; phénomène accentué par l'arrivée massive des estivants. Si en certains endroits, les abonnés sont maigrement servis (village Tabellout, l'ancienne ville, les parties basses des nouveaux immeubles) en d'autres, comme c'est le cas des cités des 20 logt, des 60, des 215…, les gens n'ont pas d'autres choix que de faire appel à des camions-citernes qui revendent 500 litres du précieux liquide à raison de 700 DA. Dans les villages d'Ait-Aissa et Akkar, le problème vient juste d'être réglé grâce aux réparations intervenues après bien des souffrances et des plaintes. A notre question de savoir si la crise actuelle est due uniquement aux fuites au niveau des réseaux ainsi qu'aux quelques dysfonctionnements connus, un ancien de la défunte EDEMIA nous résume la situation ainsi : «C'est un problème de production. Peu de ressources en eau sont mobilisées pour alimenter une commune de 16000 âmes qui reçoit des milliers d'estivants». Concernant les villages Akkar, Ait Aissa et Taremant, le problème, explique-t-il, a commencé en 1999 avec la mise en service du premier forage réalisé, lequel au lieu des 20 litres/seconde prévus n'en produisait que cinq. Le deuxième forage réalisé pour parer à cette défaillance produit une eau de bonne qualité mais en quantité insuffisante. Le réseau, comptant trop de fuites en raison d'une tuyauterie puisée dans un ancien stock, a fait le reste. Pour ce qui est du chef-lieu, notre interlocuteur insiste toujours sur le problème de la production. «Comment subvenir aux besoins d'une ville avec un seul forage fonctionnel, le forage Merdjane étant en panne, produisant 900 m3 au lieu des 5000 m3 attendus ? Avec la norme de 150 litres par habitant (norme admise pour les pays sous-développés), pour une agglomération de quelque 5000 âmes, on est bien loin du compte», conclut-il.