Plusieurs localités dans la wilaya de Annaba ont fait l'objet, ces dernières semaines, d'une visite de travail du wali de Annaba. Les communes de Seraïdi et Chetaïbi, fers de lance du tourisme local, ont particulièrement été ciblées par les terroristes jusqu'à 2000. Ce qui a entraîné la fuite vers des lieux sécurisés des populations des agglomérations isolées comme Aïn Barbar (Seraïdi) Sidi Abdallah (Chetaïbi). Depuis et à ce jour, ces populations continuent à vivre dans des conditions difficiles, car casées dans des centres de transit ou au Centre régional d'éducation sportive (CREPS) de Seraïdi. L'aspect sécuritaire ayant été maîtrisé avec la mise en place de postes de surveillance de l'ANP et de la garde communale, la wilaya avait dégagé une enveloppe financière pour la reconstruction ou la réalisation des logements dotés de toutes les commodités ainsi que la réouverture des agences postales et des polycliniques. Bien que l'opération ait été depuis longtemps achevée, les populations concernées ont refusé de rejoindre leur foyer. Même la mise en demeure fixée au 30 juin 2006 et la menace de recourir à la force publique exprimée par le wali pour les déloger du CREPS de Seraïdi n'ont pas eu d'effet. La visite de samedi dernier à la localité de Sidi Abdallah à 7 km de Chetaïbi se voulait une dernière mise en garde aux 59 familles récalcitrantes à retourner dans leur mechta. La situation d'une quarantaine de familles habitant la localité de Oued Ghisse Khereddine dans la commune de Aïn Berda limitrophe est bien aléatoire. Démunies du minimum nécessaire, sans eau potable, ni électricité ni transport, elles ont interpellé le wali pour une prise en charge de leurs problèmes datant des lendemains de l'indépendance.