Que se passe-t-il exactement dans la forêt des Haractas, laquelle prend racine à l'est de la ville de Aïn Beida et s'étend jusqu'au Djebel Boutekhma dans la commune de Djazia, qui relève de la daïra de Dhalaâ. Depuis des années, des bûcherons appartenant à cette pauvre commune (Djazia) s'adonnent à la fabrication du charbon de bois. C'est devenu pour eux leur seul gagne pain. Les responsables de la commune de Djazia ont réagi à maintes reprises pour que cesse cette activité. Ils ont même initié une campagne à l'effet de sensibiliser les habitants sur les conséquences d'un tel désastre. Rien n'y fait ! Les charbonniers sont toujours à l'oeuvre, abattant des arbres pour les consumer et en faire du charbon du bois. Un citoyen de Zorg, outré et scandalisé par ce qui ce pratique dans la forêt, à interpellé le premier responsable de la wilaya lors d'une visite dans la région. «A ce train, a-t-il évoqué, la forêt risque une mort certaine.» Le même jour le wali a expressément chargé le conservateur des forêts de se rendre sur les lieux dans le but de remédier à cette désespérante situation. D'autre part, une association écologique de la wilaya (ADDEM) qui milite pour la défense de l'environnement, s'est impliquée pour filmer le saccage subi par la forêt des Haractas. «Nous avons réalisé ce documentaire, pour interpeller tout le monde sur cette dramatique situation», nous explique un membre de cette association. Avec l'approche de la fête de l'Aïd du sacrifice, tout un chacun aura remarqué que la fabrication du fameux charbon de bois très prisé pour les grillades aura connu une production considérable. Les marchands de ce combustible s'en sont énormément approvisionnés pour faire face à la large demande. D'ores et déjà, les stocks attendent d'être écoulés. Les vendeurs ont préparé des sachets contenant 2 kg chacun, au prix de 50 à 60 D A. Mais que vont faire les responsables pour le salut de la forêt à l'heure où l'on parle environnement et expansion des zones boisées?