Après des actions de rue répétées, des promesses ont été données pour les habitants du village Sahel qui s'impatientent de ne rien voir venir. La population de Sahel, un village situé à la sortie est de Melbou en allant vers Jijel, qui s'impatiente de voir un début de solution à ses problèmes, ne décolère pas malgré les dernières promesses auxquelles elle a eu encore droit. En effet, la rencontre des protestataires avec les élus, députés et maire, lors de la fermeture du siège de l'APC le 16 octobre, même si elle a permis de calmer les esprits échaudés, n'a pas pour autant éteint le brasier. Et pour cause, les villageois expliquent que le recours à ce moyen extrême, les actions du 13, 14, 15 et 16 octobre dernier, n'est qu'un aboutissement du «mépris» dont ont fait montre les autorités. «Comment expliquer cela autrement sachant qu'aucun responsable n'a osé venir à notre rencontre durant les trois jours, du 13 au 15 octobre, où nous avons barré la RN 43 à la sortie est de la ville au niveau de Sahel», nous disent, excédés, les protestataires. Ce n'est qu'au quatrième jour que des députés se sont déplacés sur les lieux. Plusieurs revendications ont motivé cette radicalisation, mais la goutte qui a fait déborder le vase est la persistance de quelques problèmes dont les plus importants sont la pénurie d'eau qui frappe le village et la non reconstruction des deux abribus démolis pour les besoins de la réalisation d'un viaduc au croisement de la RN43 et du chemin communal desservant le village. «L'entreprise qui a réalisé l'ouvrage en 2008 ainsi que les autorités se sont engagées à remettre en place les abribus, mais la promesse n'a pas vu le jour», nous dit-on. Ce n'est pas tant les bâtisses qui tiennent à cœur les villageois mais «en plus des aléas du temps et toutes sortes de dangers auxquels sont exposés les usagers au fameux endroits, nos filles sont agressées, humiliées et terrorisées par des automobilistes sans scrupules» poursuit-on. Sur ces entrefaites, un parent raconte comment sa fille a failli être enlevée, n'était l'intervention de deux jeunes gens, par des automobilistes qui voulaient la forcer à monter dans leur véhicule.Dans un PV de réunion datant du 23 février 2014, et cosigné par la daïra, la subdivision des Travaux publics, la subdivision des Ressources en eau et les représentants des citoyens de Sahel, figurent les points que les autorités se sont engagées à satisfaire suite à la plateforme de revendications remise par les villageois. Outre les doléances plus haut citées, les contestataires, citent entre autres, d'autres lacunes et revendications non moins importantes pour eux : la non collecte des ordures, qui ne touche que leur village, l'assainissement à achever (50% restent à réaliser), l'école du village qui nécessite d'énormes travaux de réparation, obliger les transporteurs en charge des lignes considérées à respecter l'itinéraire Souk El Tenine-Melbou-Sahel-Tiksert, le raccordement de Sahel au réseau de gaz de ville, l'ouverture d'un réseau téléphonique avec accès Internet, la reprise des projets AEP qui se sont arrêtés soudain sans autre explication.Un autre problème préoccupe nos interlocuteurs : «la Corniche, située sur la RN43, et qui devient en saison estivale un lieu de débauche ; un coupe-gorge échappant à tout contrôle» nous confient Yazid Chalour et Ikhlef Mohamed.