Les habitants du douar Belakehal n'en peuvent plus d'attendre l'adduction de l'AEP à leur hameau. Installés sur ces terres où l'eau se fait plutôt rare, ils doivent quotidiennement se débrouiller avec des moyens dérisoires afin de faire parvenir à leur famille l'indispensable liquide. Cette situation, ils la vivent depuis la nuit des temps, puisque ni la colonisation, ni l'Algérie indépendante ne se pencheront sérieusement sur leurs difficultés. Jusqu'à l'année 2002 où des travaux d'adduction seront confiés à un particulier, qui ne parviendra qu'à ériger un réservoir. Pour l'adduction de l'eau, c'est toujours l'attente qui perdure, au désespoir des 250 familles qui continuent d'y vivre en absence d'autres commodités comme un réseau d'assainissement des eaux domestiques, une route carrossable et un éclairage public convenable. En effet, le chemin qui mène au douar est suffisamment parsemé de nids-de-poule pour en dissuader plus d'un automobiliste. Quant à l'éclairage public, seule la présence des quelques lampadaires, témoigne de son existence. En réalité, sur les 5 poteaux éparpillés à travers les poussiéreuses ruelles, il y en a bien un qui continue vaillamment d'éclairer une portion de rue. Situé à seulement une dizaine de Km du chef-lieu de wilaya, ce douar rattaché administrativement à la commune de Kheireddine aura bénéficié d'un projet d'adduction et la conduite aura bien été installée depuis le puits creusé à cet effet. Malheureusement pour cette population, elle ne parviendra pas jusqu'au château d'eau. En effet, alors que l'espoir de voir l'eau couler au village commençait à perler, les travaux seront interrompus à quelques centaines de mètres du but. Une situation qui fera réagir la population qui s'en remettra à l'administration locale et communale afin que les entraves soient définitivement levées. Mais, en vain. Depuis bientôt deux années, la situation demeure figée, obligeant les habitants à recourir aux marchands patentés du précieux liquides qui leur cèdent la citerne à pas moins de 700 DA.