Un hommage sera rendu, lundi 20 avril, au regretté Maâmar Berdous, l'un des 24 détenus du Printemps berbère. Les activités se déroulement à Taguemount Azouz, village natal du défunt militant de la cause amazighe. Au programme, des témoignages des amis de jeunesse et des camarades de combat de Maâmar Berdous et des conférences sur les manifestations d'avril 1980 réclamant l'officialisation de la langue amazighe et la reconnaissance de l'identité et la langue berbère en Algérie. Elles seront animées par Saïd Khelil, Malika Ahmed Zaid, Saïd Chemakh, Younès Adli et Oussalem Mohand Ouamar. Une communication portant sur la revendication culturelle et identitaire et des témoignages sur la détention des anciens du MCB à la prison de Berrouaghia sont également prévus durant cet hommage. Né à Taguemount Azouz le 15 janvier 1956, Berdous Maâmar rejoint le lycée technique de Dellys en 1963 après un stage de métallurgiste au CNET de Tizi Ouzou. Son caractère rebelle, de lutteur le porte tout naturellement à la tête du comité de grève qui éclate pour des motifs politiques. Il est exclu du lycée et est interdit de tous les lycées d'Algérie pour agitation politique. Il émigre en France comme ouvrier en 1967. A son retour en 1970, il se jette corps et âme dans la lutte pour la culture berbère au sein du FFS, du MCB et dans le milieu ouvrier à l'Eniem. En 1980, il est celui qui étend la grève des étudiants au milieu ouvrier en allumant la mèche du 20 avril à l'Eniem. Arrêté le 20 avril 1980 à 4 h du matin chez lui à Tizi Ouzou, il sera emprisonné à Berrouaghia avec 23 codétenus. Il décède le 14 juillet 1999 des suites d'une longue maladie.