2894 médecins de quatre wilayas — Blida, Tipaza, Médéa et Djelfa — affiliés au conseil régional de l'Ordre des médecins de Blida dont un peu plus de 500 ne sont pas encore inscrits à cette fin du mois d'août. « Ils exercent dans l'illégalité et nous les retrouvons surtout dans le secteur public pour plus de 90% », dira le président, M. Terkmane, lors d'une conférence de presse tenue ce jeudi au niveau du siège du conseil régional. Réélu le 10 mai dernier à la tête de sa corporation, il espère faire partie du conseil national lors des élections prévues jeudi prochain et qui représenteront le parachèvement de l'opération nationale avant la mise en place du Conseil national de déontologie médicale. Ce dernier avait vu le jour pour la première fois en 1992 avec le code de déontologie médicale précisant les aspects liés à la discipline et dont le conseil n'aura même pas duré une année avant d'être annulé par le président de l'Union médicale algérienne. Cette annulation avait duré cinq années avant que les ordres ne soient réinstallés par le ministre de la Santé de l'époque, M. Guidoum. Renouveau et redémarrage qui buteront cependant sur l'absence de moyens réglementaires régissant les relations de subordination devant exister entre le conseil national et les conseils régionaux, selon M. Terkmane qui précisera : « Cela ne veut pas dire que le conseil est dépendant de l'administration centrale. Nous sommes totalement indépendants de toute institution syndicale, parti ou administration, puisque nous sommes élus par nos pairs et pouvons comparer notre Ordre à celui des avocats. » Dans ses réponses aux questions, M. Terkmane fera part des dangers guettant le Conseil national qui pourrait être entraîné dans des luttes intestines. « Une représentation minimale par région n'est pas prévue et le règlement intérieur, une loi ou un décret, devrait combler ce vide. » Un point sensible accaparera l'attention, celui de l'exercice du médecin du secteur public dans le secteur privé. « Il y a eu des amendements à la loi 85/05 permettant à certains médecins exerçant dans le secteur public d'activer dans un cadre complémentaire au niveau du secteur privé et limité dans le temps avec deux demi-journées », précisera M. Terkmane qui déclarera encore que l'Ordre n'est ni consulté ni informé des activités complémentaires et confirmera qu'« il existe malheureusement certains médecins qui exercent dans le secteur privé à l'intérieur des structures publiques ». Plus, il rappellera la responsabilité multiple de praticiens usurpant l'identité des médecins pratiquants : « Le prête-nom est strictement interdit pour la délivrance d'une ordonnance. »