Si, du côté des responsables de l'éducation de la wilaya de Annaba, l'on affirme qu'à l'exception de la grogne des élèves des établissements scolaires de la commune de Sidi Amar, la rentrée scolaire s'est déroulée sans incident, les parents ne sont pas du même avis. Particulièrement ceux habitants la commune de Sidi Amar confrontée, il y a quelques jours, à une émeute d'écoliers. « Certes, le problème du transport des élèves, cause de l'émeute a été réglé. Cependant, nous appréhendons chaque jour les risques d'écroulement des bâtisses du CEM Issat Idir. Selon des experts, cet établissement présente un réel danger pour nos enfants même si ça ne concerne qu'une partie de la construction », a affirmé Mohamed Salah père de 3 enfants scolarisés dans le même CEM. Rappelons que, sur instruction du ministre de l'Education en visite de travail à Annaba, ce CEM devait être fermé pour une partie. Appréhensions M Khaladi, secrétaire général à la direction de l'éducation, a estimé que les appréhensions des parents d'élèves sont injustifiées et que toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des élèves. « Aussitôt informés des risques qu'une des bâtisses de ce CEM présentait, nous avons décidé de la fermer et de transférer les élèves à un autre établissement à proximité. Les instructions du ministre ont été appliquées à la lettre. D'ici à la mi-octobre, un autre CEM ouvrira ses portes. Il devrait nous permettre de réduire la tension et d'éliminer totalement les appréhensions des parents », a-t-il indiqué. D'autres parents d'élèves avancent d'autres préoccupations, telle celle des cours du soir payants imposés par les enseignants à leur progéniture. « Bien que mes moyens ne me le permettent pas, je suis obligé de verser mensuellement 800 DA pour que ma fille puisse suivre de prétendus cours du soir imposés par un de ses professeurs. Ces cours sont le plus souvent servis dans des lieux insalubres. Il y a des professeurs qui profitent de la passivité de leur hiérarchie pour occuper tard le soir leur propre salle de cours », a indiqué une parente d'élève. Sans apporter un total démenti à cette déclaration, M Khaladi a tenu à préciser : « Les différentes notes de notre tutelle sont très explicites. Les cours du soir payants sont strictement interdits. A ce jour, nous n'avons pas reçu une quelconque plainte ou dénonciation. L'utilisation des moyens de l'éducation, y compris les salles, est strictement interdite. » Interrogé sur la commercialisation par des inspecteurs de l'éducation de supports pédagogiques non agréés par le ministère à l'intérieur des établissements scolaires, particulièrement ceux du primaire, le secrétaire général a affirmé : « Des supports pédagogiques agréés par notre tutelle sont autorisés à la vente, mais seulement dans les librairies, jamais dans les écoles. En aucun cas, même si c'est sur ordre d'un inspecteur, un enseignant ne doit se soumettre à cette pratique ». Notre interlocuteur a précisé que Annaba a été dotée de moyens pédagogiques en quantité. Et qu'à l'exception du cahier d'éducation scientifique et technologique prévu pour être réceptionné en octobre, tous les autres livres et cahiers des 1re et 2e années primaires ont été mis à la disposition des élèves. En ce qui concerne le moyen, le même responsable a indiqué que sur les 10 livres prévus, ceux de l'arabe, du français, de l'anglais et des maths ne sont toujours pas disponibles. Ils seront réceptionnés avant la fin du mois en cours. M. Khaladi a, par ailleurs, précisé que les 1000 enseignants suppléants peuvent parer à toute défection de dernière minute de leurs collègues titulaires. « Ce sont tous d'anciens suppléants de haute compétence. Pour l'enseignement du français, il est exigé un diplôme équivalent à cet enseignement. La situation n'est plus comme avant où n'importe qui pouvait prétendre enseigner cette langue », a argumenté ce responsable.