Les caméras installées sur les routes et payées par le contribuable ne sont pas utilisées pour faciliter la circulation. La journée d'hier a été noire en ce qui concerne le trafic routier dans la capitale. Les principales grandes artères étaient paralysées tout au long de la journée, provoquant la colère des automobilistes. Rocade sud bloquée, rocade nord bloquée, Moutonnière bloquée. Aucune information n'a été donnée aux nombreux conducteurs. La faute revient à la dizaine de barrages de police et de gendarmerie installés aux entrées d'Alger. En parcourant la rocade sud dans les deux sens, le constat est vite fait. Les deux barrages de la police et de la gendarmerie, installés dans le sens Baraki-Ben Aknoun, obligent des centaines de voitures à s'agglutiner, se coller les unes aux autres pour passer de quatre voies à deux, voire à une ! Quand les agents de la circulation des deux corps reçoivent des directives plus drastiques en matière de contrôle routier. Le barrage de gendarmerie dépassé, un second barrage prend le relais. Les automobilistes se retrouvent de nouveau piégés et doivent jouer du volant pour passer de quatre files à une au barrage de police de Aïn Naâdja. Sur la rocade nord, le barrage des Bananiers a engendré une circulation et un ralentissement qu'une conductrice qualifie de «monstre», s'étendant jusqu'à proximité de Réghaïa. Un père de famille affirme que la circulation s'étend sur dix, voire quinze kilomètres. «Juste après avoir dépassé Rouiba, nous nous sommes retrouvés à l'arrêt. Çela s'est étalé sur une quinzaine de kilomètres et j'ai mis 3 heures pour atteindre le centre-ville d'Alger», explique-t-il, en prenant son mal en patience. Au Val d'Hydra. Le barrage installé devant la cité Malki a totalement bouché l'autoroute jusqu'aux abords de Ben Aknoun. Plusieurs ambulances se sont retrouvées bloquées de toutes parts par les véhicules et les bus passant par ce chemin ; certaines transportaient des malades en état critique. «La mort peut survenir avant même leur arrivée à l'hôpital», affirme un chauffeur d'ambulance. Les nombreuses caméras installées sur les autoroutes et les innombrables routes d'Alger ne sont pas utilisées. La circulation ne s'est pas améliorée. La faute aux barrages ? Aux conducteurs ? Les deux camps se renvoient la balle. Les barrages sont de véritables goulots d'étranglement de la circulation. Les conducteurs affirment qu'ils sont une véritable gêne pour la circulation. «Il suffirait de mettre en place des patrouilles en les appuyant par des caméras», suggère Ali, travailleur à Alger-Centre. De nombreux automobilistes regrettent l'absence de communication et d'information. Il serait judicieux d'émettre des bulletins d'information à la radio pour avertir les automobilistes du trafic routier. La circulation et le nombre de véhicules ne cessent d'augmenter d'année en année. Si de nouvelles mesures ne sont pas prises, la circulation deviendra impossible dans la capitale. Une étude publiée en 2013 mentionne que d'ici 2020, si le nombre véhicules continue à augmenter et que de nouvelles voies de circulation ne sont pas réalisées, les conducteurs qui quitteront leur poste à 17h arriveront chez eux à 21h.