Le public, tenu en haleine jusqu'à 1h, s'était bousculé des heures durant devant les principaux accès de l'esplanade du stade d'Honneur pour assister au show du King Khaled. Un déferlement de 60 000 personnes, selon les organisateurs, un peu moins d'après les responsables de la police oujdie. Avec son charisme affirmé sur scène et une voix forcément inclassable, Khaled enchaîne ses grands succès l'un après l'autre. Welli l'darek, Didi, Wahran et Bakhta seront reprises en chœur par des milliers de fan en délire. Une ferveur que maintiendra durant presque cinq heures DJ Kim, l'un meilleurs mixeurs de raï. Les têtes d'affiche du festival sont toujours des Algériens Le pic de la soirée sera incontestablement atteint avec l'exécution de l'interminable prélude musical de win el harba, une magnifique version de zwit r'wit, du grand Idir. Avant l'entrée en piste de Khaled, Cheb Bilal Sghir a réussi son premier test sur la scène d'Oujda. Il a ravi le public pour sa première participation au FIRO, avec ses récents tubes à succès. Accompagné par l'orchestre d'Amine Dahane, Bilal Sghir s'est dit «émerveillé par le public oujdi» et «la qualité d'organisation de la soirée de clôture», juste après sa prestation sur la grande scène du FIRO. L'interprète de Arwahi nethasbou a débuté sa carrière à l'âge de 16 ans, selon sa biographie officielle. Comme de nombreux chanteurs dans ce style, c'est en animant des fêtes de mariage qu'il s'est forgé un nom dans le milieu de la musique raï. Son premier album est enregistré en 2010 à «Studio 31» sous le titre Hgouli habibi. Suivront d'autres tubes à succès, tels que Liyam rayha w jaya, Rani fiha ghir nsayasse, ou encore Nabaatlak Marsoul. Signalons que depuis la cération du FIRO, la quasi-totalité des t^rtes d'affiche des soirées de clôture du festival sont algériennes : Khaled, Bilal, Zahouania, cheb Mami…