Ce n'est pas la première fois que des citoyens et des associations écologiques tirent la sonnette d'alarme devant les dangers qui guettent la forêt des haracta, un patrimoine sylvestre constitué de plusieurs essences d'arbres, dont des pins d'alep, des chênes et des cyprès. La plus grande menace vient des charbonniers qui font des coupes profondes dans la forêt, créant de nombreuses clairières. ces derniers temps, c'est l'association de développement durable et écologie militante (addem), présidée par mourad bendada qui interpelle les forces vives de la région et les autorités de wilaya pour mettre fin au massacre que subit la forêt des haracta, l'une des plus importantes de la wilaya et qui s'étend sur plusieurs milliers d'hectares, prenant naissance depuis la commune de zorg et englobant aïn chadja et se prolongeant jusqu'à guer ahmar dans la commune de djazia. c'est précisément dans cette partie de la région que se perpétue le massacre. des dizaines de charbonniers s'adonnent à la fabrication de ce combustible apprécié et utilisé par les «rôtissiers» et autres vendeurs de brochettes. eté comme hiver, certains habitants de cette commune rurale et sans ressources produisent du charbon de bois en abattant parfois de jeunes arbres. mourad bendada signale par ailleurs qu'«il est impérieux de tout mettre en œuvre pour que cesse ce massacre qui porte un sacré coup au patrimoine forestier de la région et constitue une atteinte à l'ordre écologique de la région.» et d'ajouter : «avec l'approche de l'aïd el kebir, les charbonniers redoublent d'acharnement pour constituer de grands stocks de charbon qu'ils livreront le jour venu aux revendeurs des villes voisines, comme aïn beida, Oum el bouaghi et Meskiana.»