L'état dans lequel se trouve la route reliant Tizi n'Ali Slimane (Bordj-Menaiel) à Rouafaâ (Timezrit) aura été à l'origine de l'exode de nombreux villageois. L'axe qui se trouve dans le territoire de la première commune n'a pas été revêtu depuis 1986. Mais ce sont les habitants de la commune de Timezrit qui l'empruntent le plus, surtout quand il était en bon état. Aujourd'hui, cette route, longue de 3km, ressemble plutôt à un sentier de forêt qui ne cesse de se rétrécir en raison de la broussaille poussée de part et d'autre, tellement la voie n'est pas fréquentée par les automobilistes. «S'il y a encore des gens qui songent à aller s'installer en ville, c'est à cause de cette route qu'ils le feront. Et tant que celle-ci n'est pas revêtue, on ne peut jamais espérer arrêter l'exode ou pousser ceux qui sont partis durant la décennie noire à revenir», explique Farid, un habitant d'Irafaâne. Selon lui, même les taxieurs refusent d'y faire des courses, ajoutant que la plupart des habitants du village font leurs emplettes, travaillent et se soignent à Bordj-Menaiel. Mais les responsables de cette commune avaient refusé de revêtir la route en question au prétexte qu'elle n'est pas empruntée par leurs administrés. La logique voudrait que le projet soit donc inscrit sur le budget de wilaya.