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Risque terroriste au Maghreb : Le chantage des milices libyennes sur la Tunisie
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Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2015

Le maire autoproclamé de Sabratha, Housseyn Daoudi, arrêté il y a une semaine à l'aéroport de Tunis-Carthage pour «implication dans le terrorisme», a été libéré vendredi par le juge d'instruction.
La nouvelle de l'arrestation de Daoudi avait provoqué, au départ, le kidnapping de plusieurs dizaines de citoyens tunisiens travaillant en Libye, notamment ceux empruntant la route Tripoli-Ben Guerdane, qui passe près de Sabratha. Toutefois, il a suffi que le suspect libyen arrêté ait parlé au téléphone avec ses proches pour que les Tunisiens soient libérés. «Il était donc évident que le Libyen avait obtenu de sérieuses garanties concernant son sort», déclare le politologue Slaheddine Jourchi.
A souligner que Daoudi est l'un des fondateurs de la brigade Jund Al Khilafah où s'est entraîné Seif Eddine Rezgui, l'auteur de l'opération terroriste de Sousse.
Le maire de Sabrathaa avait été arrêté le 10 octobre à l'aéroport de Tunis-Carthage, alors qu'il s'apprêtait à quitter la Tunisie après avoir assisté à une réunion des municipalités libyennes, tenue sous l'égide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les Libyens se sont interrogés, dès le début de cette affaire, sur le timing «louche» de l'arrestation. «Pourquoi Daoudi n'a-t-il pas été arrêté à son arrivée à Tunis ?», n'ont-ils cessé de dire aux autorités tunisiennes, que les Libyens accusent de «manipulations politiciennes». Daoudi n'est pas le premier à passer par ce désormais coutumier scénario. En juin dernier, Walid Guelayeb, l'un des chefs de guerre de Fajr Libya, n'a été libéré que suite au kidnapping de dix fonctionnaires au consulat tunisien de Tripoli.
Risques sécuritaires
Des dizaines d'autres Tunisiens travaillant en Libye ont été également kidnappés pour accentuer la pression sur les autorités tunisiennes. Guelayeb a dû passer près d'un mois en prison avant d'être extradé vers la Libye dans le cadre des accords de Riyad relatifs à l'échange de prisonniers. En avril 2014, des miliciens libyens ont kidnappé à Tripoli le diplomate Mohamed Ben Cheikh et l'employé consulaire Laroussi Gontassi. Les ravisseurs avaient réclamé et obtenu l'extradition de deux Libyens, condamnés à 20 ans de prison suite à l'attaque terroriste de Rouhia. Hafedh Edhabaâ, plus connu sous le nom d'Abou Ayoub, et Imed Laouaj dit Abou Jaâfer Allibi ont été également extradés fin 2014 dans le cadre de la même convention de Riyad.
Abou Jaâfar Allibi est actuellement l'un des chefs de guerre les plus en vue à Benghazi. La proximité immédiate de la Tunisie avec la partie ouest de la Libye, dominée par Fajr Libya, ne cesse de déstabiliser les autorités tunisiennes qui continuent à chercher la bonne formule pour juguler le danger terroriste en provenance de leur voisin du sud.
Selon le président du Centre tunisien pour les études de la sécurité globale, le colonel-major à la retraite Mokhtar Ben Nasr, personne ne peut nier l'importance sécuritaire du fleuve artificiel et des dunes hautes de deux mètres, édifiées par la Tunisie sur 220 kilomètres, incluant les postes frontaliers de Ras Jedir et Dhehiba.
Mais, remarque-t-il, les risques terroristes restent élevés pour la Tunisie, notamment en provenance des régions abritant un nombre important d'extrémistes d'origine tunisienne, comme Sabratha, Syrte ou Derna. La ville de Sabratha se trouve à 80 kilomètres des frontières tunisiennes.
Par ailleurs, Ahmed Cherif, expert libyen en communication, rappelle que «nombre de Tunisiens transitent par Sabratha pour s'entraîner avant d'aller combattre en Syrie». «Même le leader d'Ançar Charia (Tunisie), Abou Yadh, a trouvé refuge auprès de la population de cette ville libyenne, lorsqu'il a fui son pays en 2013», poursuit-il. «Il est donc clair que les autorités tunisiennes couraient derrière de l'information lorsqu'ils ont arrêté le maire Daoudi», conclut Ahmed Cherif.
Nul ne peut donc nier l'existence des risques sécuritaires en provenance de cette frontière du Sud. Mais Mokhtar Ben Nasr explique que les intérêts socioéconomiques indéniables reliés à cette frontière, notamment pour les habitants du sud de la Tunisie, obligent les autorités tunisiennes à «un jeu de trapéziste».


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