La population déplore la dégradation du réseau de télécommunications qui est dans un état affligeant. L'agence Actel, fermée pour travaux, tarde à rouvrir ses portes. Les problèmes ayant trait au réseau de télécommunications d'Algérie Télécom (AT) font jaser la population de la commune de Bachdjarrah.Depuis quelque temps, dans la plupart des artères de cette commune, un spectacle tout aussi désolant qu'affligeant s'offre aux regards : l'état de dégradation avancé des chambres dans lesquelles sont connectés les milliers de câbles des «fidèles» abonnés de cet opérateur. Sur la chaussée ou même sur les trottoirs, des plateformes de protection inexistantes, des fosses détériorées, de la boue et des toiles d'araignée formées par ces innombrables entrelacements de fils démontrent clairement le manque d'expertise et de professionnalisme dans l'entretien et la prise en charge du réseau téléphonique. Telle est la situation catastrophique observée dans cette agglomération. Comble de l'ironie, des câbles en fibre optique de dernière génération, d'une grande valeur marchande, sont posés à même le sol, alors que les chambres se sont transformées en décharges depuis plusieurs mois, sans pour autant émouvoir les services concernés. «Cela dénote d'un laisser-aller flagrant ! Nombreux sont les piétons qui se sont pris les pieds dans les câbles», nous a confié un citoyen. Il va sans dire que la situation qui prévaut a été à maintes reprises signalée, sans résultat, alors que de simples couvercles en béton auraient réglé la situation. D'ailleurs, ces espaces «négligés» ont souvent fait l'objet de pillage et d'actes de vandalisme sans pour autant que les services d'Algérie Télécom s'en émeuvent et qui se complaisent dans une négligence coupable. A titre illustratif, le renouvellement du réseau de câblage téléphonique est estimé à 2,2 millions de dinars rien que pour l'année en cours. En outre, les innombrables pannes qui ont subi un traitement caracolent quant à eux à 415 000 DA, nous a-t-on fait savoir. Le quartier de Diar El Djemaâ s'illustre comme l'exemple de taille. Les travaux de maintenance du réseau téléphonique traînent depuis plus de trois mois. Les trois entreprises engagées pour accomplir la tâche font dans la nonchalance. Leur prétexte : «Le fournisseur de câblage est en rupture de stock», ont-ils avancé sans parvenir à convaincre. Les responsables s'en défendent A ce titre, le chef de département technique relevant de la Direction opérationnelle de télécommunication (DOT) Est d'Alger, Benabderrahmane Lotfi balaie d'un revers de la main la question des approvisionnements logistiques. «Il n'y a aucune rupture dans l'approvisionnement en câbles», tranche ce dernier. Et d'ajouter : «Cette localité est seulement concernée par un renouvellement du réseau vétuste et qu'on est en train de rénover», a argumenté M. Benabderrahmane. S'agissant du retard constaté dans les travaux de maintenance, M. Touati, le directeur de la communication à Algérie Télécom, a réfuté tout laisser-aller, arguant du fait que «l'entreprise ne dispose pas d'assez de sous-traitants pour répondre aux besoins». M. Touati, ayant plusieurs cordes à son arc, a préféré renvoyer la balle dans le camp de la municipalité qui «tarde» à délivrer les autorisations d'intervention. Il convient de signaler que cette situation déplorable n'est pas propre au quartier Diar El Djemaâ. Des pans entiers de cette localité souffrent des mêmes déficiences, à l'instar des cités La Glacière, Oued Ouchayeh, La Montagne, Djenane Mabrouk, cité du 20 Août, ainsi que la rue Tripoli... Ces quartiers comptent pas moins de 22 000 abonnés. Ce qui vient couronner les désagréments, c'est la fermeture de l'agence Actel au chef-lieu et le nouvel établissement, en travaux, qui tarde à voir le jour, a-t-on constaté. Les abonnés sont tous contraints de se rendre à l'agence de Haï El Badr, située à quelques kilomètres de là. Cette situation risque de perdurer, ce qui pénalisera davantage les «chers» clients d'Algérie Télécom !