«Ce marché va être démoli et une route sera réalisée à sa place en prolongement de la voie à double sens non achevée et inscrite à l'indicatif du sectoriel», a déclaré Abdeslem Bentouati, wali de Tiaret, en marge de sa tournée dans les dédales de la ville de Tiaret jeudi. Le chef de l'exécutif qui s'est longuement attardé sur le cas de ce marché de fruits et légumes, en fait des baraques de fortune implantées à la cité Belhadj Hachemi, appelé Volani, a écouté les marchands et surtout l'une des propositions consistant à aménager l'actuel parc du matériel de la wilaya pour le céder à certains et les soustraire de l'informel. A vrai dire, le populisme qui rimait avec gestion approximative a sécrété un véritable capharnaüm dans la gestion des locaux commerciaux, soit à usage professionnel relevant de la compétence de la commission de wilaya, soit pour les locaux gérés par le service patrimoine de l'APC. Il en existe, au chef-lieu, plus de 1300 locaux répartis à travers le territoire de la commune et dont la majorité sont soit sous-loués ou carrément abandonnés. Hier, le maire, Rabah Boutheldja, a rappelé la complexité de la tâche pour la gestion des locaux commerciaux et ajouté que des mises en demeure ont été envoyées à certains bénéficiaires qui ne paient plus leurs loyers et à ceux qui les ont remis à d'autres exploitants, en dépit de l'interdiction formelle contenue dans le cahier des charges. Tout le monde sait que beaucoup de locaux ont été cédés mais aussitôt abandonnés. Des unités ont même servi par moments comme carte politique à la veille d'élections. Résultat des courses : on s'est retrouvé avec des locaux distribués plus d'une fois comme, justement, à la cité Volani. Une première délocalisation a bien eu lieu sous les auspices de Djamel Ould Abbès après l'incendie qui a ravagé le marché Volani. 136 bénéficiaires se sont vu octroyer des locaux avec en sus 100 000 DA au titre d'aide de l'Etat et c'est ainsi que le centre commercial Sonatiba a vu le jour. Depuis, l'édifice fut abandonné par certains de ses locataires, certains ont sous-loué et d'autres s'accrochent en y adjoignant des activités de circonstances, telle l'installation de manèges mais l'idéal, selon les concernés, reste l'affectation de certains espaces pour marchands de fruits et légumes. La problématique reste donc inextricable et les pouvoirs publics ont le devoir de mettre de l'ordre dans ce royaume du désordre.