Le comité olympique algérien (COA), réuni en assemblée générale extraordinaire le 4 octobre 2006, s'est penché sur la situation qui prévaut dans le mouvement sportif national (MSN) depuis quelques mois. Mercredi soir, au siège du COA, il y avait des personnalités importantes du sport et de la politique qui ont répondu à l'appel du COA. Sur les dix-neufs fédérations olympiques, douze étaient représentées par le président. et sur les soixante autres membres, trente huit étaient dans la salle (quorum atteint). D'emblée, le président du COA, Mustapha Berraf, lance : « notre intention n'est nullement de nous substituer aux pouvoirs publics, ni nous engager dans une logique de confrontation. Cette AG est une opportunité pour débattre des questions de l'heure et de dégager des solutions afin d'assurer l'autonomie de fonctionnement des organes et structures sportives dans le strict respect de la réglementation. » El Amri lui emboîtera le pas à la tribune pour lancer : « la famille sportive est en danger, il faut la sauver. » Amar Addadi, président du comité des jeux méditerranéens (COJM) ira dans le même sens : « jamais le sport algérien n'a atteint un niveau aussi bas. » Mohamed Raouraoua, ex-président de la FAF, fait remarquer : « Notre devoir nous oblige à faire un bilan exhaustif et de sauvegarder l'image de l'Algérie, comme le préconise le président de la république. » L'ancien ministre de la jeunesse et des sports, M. Derrouaz souffle : « nous n'avons rien prévu pour compenser la fin de la réforme sportive et en plus, on diabolise l'argent. » Son ancien collègue Abdelhamid Berchiche affirme : « l'Algérie n'est pas une république bananière et nul n'a le droit de jeter des anathèmes sur autrui, encore moins prononcer des condamnations. C'est anti-constitutionnel. Seule la justice est habilitée à juger. » La réunion s'est achevée par l'adoption d'un communiqué qui constate : « le plus haut responsable du sport est entré dans une polémique stérile, de l'invective, de l'activisme et de règlements de comptes... déclarations calomnieuses devant l'APN à l'endroit de tous les acteurs du MSN... le COA exige que les preuves de malversations soient transmises à la justice, unique institution apte à les juger, comme rappelé à chaque occasion par le premier magistrat du pays... que cessent les ingérences et les interventions dans le fonctionnement des fédérations qui risquent d'être suspendues par les instances sportives internationales... les membres du MSN élus sollicitent l'intervention de la plus haute autorité du pays à l'effet de mettre un terme à cette situation, en tenant compte des graves affirmations du ministre de la jeunesse et des sports qui à chaque occasion se dit investi par le plus haut magistrat, particulièrement pour justifier les graves dérives dont il est l'auteur », conclut le communiqué.