A l'université de Béchar et devant un auditoire composé de praticiens de la santé, des cadres du secteur de la wilaya, des étudiants et des membres de la société civile, le professeur Mansouri, directeur de l'EHU d'Oran, a dévoilé les carences et autres imperfections qui caractérisent le fonctionnement actuel des établissements hospitaliers. «Malgré les importants investissements réalisés dans les infrastructures de la santé, les effets escomptés dans la prise en charge réelle du malade n'ont pas été au rendez-vous», reconnaît le premier responsable de l'EHU d'Oran dans une communication. Le gestionnaire de l'hôpital, lui-même chirurgien, impute en premier lieu les dysfonctionnements dans les hôpitaux à la rigidité dans le fonctionnement entre services souvent cloisonnés et le déficit dans la gestion des dépenses de santé et autres contraintes rencontrées au niveau de la Fonction publique. Une situation qui ne peut manquer d'entraîner un impact négatif au niveau de l'efficacité lors des interventions des praticiens pour traiter les malades, a-t-il souligné. «Une bonne gestion des établissements hospitaliers suppose la notion de ‘‘pilotage'' devant introduire l'équité entre tous les patients, une continuité dans la couverture sanitaire de qualité et une adaptation», a-t-il martelé. Cet ensemble d'éléments manquants mais indispensables à ses yeux reste à réaliser et devrait être aussi conditionné par une planification interne rigoureuse dans les hôpitaux.