Emmenés par Chihani Bachir, le président de l' « Association pour la promotion du quartier d'Ighouza », une vingtaine de citoyens habitant le quartier d'Ighouza à Belghenem dans la commune de Ghardaïa, fatigués de promesses sans lendemain, se sont rendus mardi au siège de la wilaya pour demander l'intervention du wali afin de contraindre les responsables locaux de prendre les mesures adéquates afin, qu'enfin, de l'eau, ce précieux liquide, s'écoule dans leurs robinets. « Nous sommes à bout. Aucune promesse n'a été tenue. Adents aux abonnés absents Cela fait un mois que nous n'avons pas d'eau potable dans nos robinets. Nous avons passés la fin de ramadhan et l'Aïd sans eau. Est ce normal ? » S'exclame à notre vue, Chihani Bachir, ajoutant « pourtant nous avons été patient. Figurez vous que, qu'hormis nos rencontres avec Djamel Benlahrèche, le directeur de l'Hydraulique de la wilaya de Ghardaïa, nous avons tenus 3 réunions avec Yahia Abbaza, le président d'APC de Ghardaïa, 2 autres avec Mahmoud El Hella, le chef de daïra de Ghardaïa , qui ont eu pour effet la constitution, le 21 juin passé, d'une commission , rassemblant les responsables de la direction de l'hydraulique, de celle de l'Algérienne des eaux , de l'APC et de la daïra, qui avait pour mission de se rendre sur les lieux du forage, à la Cité Belghenem, pour étudier le problème et lui trouver une solution rapide. À ce jour, aucune solution n'est venue nous soulager. Nous avons ensuite été reçus par Mr Fodil Laïdani, le chef de cabinet de la wilaya de Ghardaïa à qui nous avons exposés verbalement notre problème. Un PV de l'entretien a été établi par notre association et transmis au chef de cabinet. Nous ayant donné des assurances quant à une prise en charge rapidement du problème, force est de constater que celui-ci perdure toujours et semble aller dans la durée. Ce qui est absolument impossible à supporter notamment en ces journées caniculaires. C'est pourquoi nous sommes venus aujourd'hui au siège de la wilaya, espérant être reçus par le wali lui-même qui semble rester le seul à pouvoir peser sur les responsables en charge de l'alimentation en eau potable. L'ADE, jusqu'à présent, semble insensible à notre souffrance. Ses responsables se sont contentés de nous envoyer pour tout le quartier, qui rassemble plus de 300 familles, une demi- citerne d'eau, disputée par tous les habitants. Ce qui failli créer des disputes entre les habitants, et puis plus rien. » Un de ses accompagnateurs, semblant avoir les nerfs à vifs, ajouta d'une voix dure « comment peuvent-ils contraindre des centaines de familles à vivre dans des conditions inhumaines ? Dans le sud, l'eau est primordiale, c'est la vie. Nos ancêtres, la première chose qu'ils ont faite lorsqu'ils se sont installés dans cette région rugueuse a été de creuser des puits et d'édifier des barrages pour recueillir l'eau des pluies. C'est vous dire, qu'ici, avec ces très difficiles conditions climatiques, il est impossible de vivre sans eau. »