La maison de jeunes d'Aït Zikki vibre, depuis lundi dernier, au rythme des déclamations des poésies d'expression amazighe. Organisée par la maison de jeunes, en collaboration avec l'Association des activités de loisirs, la direction de la jeunesse et des sports et l'Office des établissements de jeunes, cette troisième édition du Festival d'expression amazighe a réuni pas moins de quarante poètes venus de six wilayas du pays pour prendre part au concours des meilleures poésies. Le coup de starter de ce troisième festival a été donné par le P/APC d'Aït Zikki, le chef de daïra et la directrice de la culture. Outre les troupes de danse Timerrit et la chorale de la maison de jeunes d'Aït Zikki, les lauréats de la précédente édition ont déclamé leurs poèmes devant l'assistance. Au début de l'après-midi, la place est donnée au poète Khellaf Fergani dans un numéro inédit de poésies intitulées Les maux et les mots. La poésie musicale a eu également sa place avec le chanteur et poète Ahitos, auteur d'un large répertoire poétique amazigh. Le clou du festival a été cette conférence-débat animée par Rachid Oulebsir sur le thème «Patrimoine immatériel de la Kabylie». La salle était comble pour écouter un riche exposé sur les traditions de la Kabylie. La conférence est suivie d'une sortie vers le site d'Aderdar qui renferme, outre la célèbre source d'eau potable, des tombeaux de martyrs dont certains sont inconnus. La troisième et dernière journée comporte un programme dédié exclusivement à la poésie, avec, dans la matinée, la première séance de déclamation des poètes, suivie d'une seconde, en début d'après- midi. Une séance littéraire sera présentée par le poète Gamar Mebarek. Dans la soirée, une veillée dédiée à l'astronomie sera présentée par Rachid Khelouat, membre de l'association des Petits débrouillards de Draâ Ben Khedda. Le festival sera clôturé aujourd'hui par la présentation des chants ancestraux (ichewiqen) et la remise des prix aux lauréats de l'édition 2016.