La direction de l'hydraulique a mis en œuvre un programme «d'urgence» en vue de couvrir le déficit en eau potable enregistré, ces derniers jours, à cause de la défaillance de la station de dessalement de Souk Tlata et les travaux de réparation effectués sur la conduite principale de la station de dessalement de Honaïne, a-t-on appris de Meksi Abdelkader, directeur de l'hydraulique de Tlemcen. Pour ce qui de la station de Honaïne qui alimente le couloir Honaïne-Remchi, un arrêt de 4 jours est programmé pour réparer deux grosses fuites enregistrées sur la conduite principale. «Il faut procéder rapidement à la réparation de ces fuites tant que les conditions météorologiques sont favorables. S'il pleut, les sites seront inaccessibles», argumente M. Meksi. Toutefois, le directeur rassure qu'en attendant la remise en activité de la station de dessalement de Honaïne, prévue jeudi prochain, un programme d'urgence prévoyant la mobilisation des ressources des barrages d'El Mafrouch, Sekkak et Beni Bahdel, soit un volume de 100 000 m3/jour est mis en place pour diminuer les perturbations. Depuis sa mise en service en 2012, la station de dessalement de Honaïne produit le même volume d'eau. Jusqu'à l'heure actuelle, aucune grosse panne n'a été enregistrée sur le système, à l'exception des arrêts techniques programmés pour la maintenance préventive des installations. En revanche, la station de dessalement de Souk Tlata mise en service en 2011, pour une production journalière de 200 000 m3, a vu sa production diminuer progressivement pour atteindre environ 15% en 2016, soit 30 000 m3 /jour. «Une quantité qui suffisait juste à alimenter la station balnéaire de Marsat Ben M'hidi en période estivale», selon notre interlocuteur. Et de souligner : «Cette situation risque de s'empirer et la station s'expose à un arrêt technique de plusieurs mois.» Pour anticiper cette situation susceptible de générer des perturbations, voire des pénuries en matière d'alimentation en eau portable, la direction de l'hydraulique a mis en place un autre plan d'urgence qui consiste en la réhabilitation et l'optimisation de l'ancienne conduite qui desservait le couloir ouest, à savoir : Nedroma, Ghazaouet, Bab El Assa et Marsat Ben M'hidi.