Recasés dans des chalets après le séisme de mai 2003, 22 familles locataires d'un immeuble, situé au centre-ville de Aïn Taya, attendent toujours dans une interminable expectative le parachèvement des travaux de réconfortement de leurs logements respectifs. Les travaux étant à l'arrêt, ces citoyens qui sont pour la plupart des enseignants, se voient contraints de vivre avec leur famille dans des chalets de 8 m2. Ces conditions qui sont pour le moins défavorables à l'accomplissement de la noble mission éducative qui est la leur ne semblent nullement susciter auprès des pouvoirs publics un quelconque intérêt. Tombés presque dans une espèce d'oubli programmé, ces citoyens réclament aujourd'hui qu'on daigne enfin s'enquérir de leur situation qui reste des plus précaires. Un père d'une famille nombreuse composée de 9 personnes nous dira que « malgré les multiples requêtes et les innombrables correspondances envoyées, notamment à la wilaya d'Alger, notre problème n'a pas été réglé pour autant ». Cette situation qui s'éternise suscite davantage la colère et l'indignation des propriétaires de ces logements surtout après les dernières déclarations du wali d'Alger, affirmant qu'il ne reste aucune famille victime du séisme de mai 2003 non relogée. Entre les dires purement théoriques et la réalité qui est tout autre, l'écart semble, sans commune mesure, flagrant.