Des dizaines de jeunes émeutiers ont été arrêtés hier et avant-hier par la police après une nuit mouvementée dans différents quartiers de la ville de Tiaret. Mardi soir, plusieurs jeunes des cités Sonatiba, Oued Ettolba et Dubaï ont saccagé plusieurs édifices publics et en pillant d'autres. A Sonatiba, les émeutiers ont mis à sac l'annexe de l'APC, où des ordinateurs ont été volés. Idem à la faculté des sciences à Zaaroura. Le siège du centre des impôts au sud de la ville a été lui aussi visité, de même que celui de la SNTA. Dans cette dernière entreprise nationale — qui a changé de statut après l'entrée dans son capital des Emiratis — un téléphone-fax a été subtilisé. Le directeur, Z. Boudiaf, craignant une répétition de précédentes descentes, a été prévoyant et les produits ont été mis à l'abri des pilleurs. Au centre-ville, bien que la situation était calme après une journée ordinaire, des jeunes ont brûlé des pneus devant le cinéma Le Rex. Les forces antiémeute ont riposté en certains endroits, usant de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. «Identifiés, certains émeutiers restent activement recherchés alors que ceux appréhendés seront présentés bientôt devant la justice», nous a confié une source sécuritaire. Au-delà de ce mouvement de protestation, des voix se sont élevées en ville et sur la Toile pour «dénoncer les casseurs et les violences». Une marche devrait être organisée samedi pour dire «non» à cette manière de «revendiquer», déclarent des citoyens de Tiaret.