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La Libye au bord d'une nouvelle guerre pour le pouvoir ?
Tobrouk claque la porte du dialogue interlibyen
Publié dans El Watan le 09 - 03 - 2017

L'offensive des Brigades de défense de Benghazi contre le Croissant pétrolier libyen intervient dans un contexte où les discussions entre Tripoli et Tobrouk, sur un nouveau partage des rôles au sein du Conseil présidentiel et un amendement de l'accord de Skhirat, étaient pourtant à un stade avancé.
La perspective, à moyen terme, d'une solution politique négociée à la crise libyenne s'éloigne avec le vote, à la majorité, mardi, par la Chambre des représentants, du gel de l'accord interlibyen, signé en janvier 2016, à Skhirat et de la suspension des pourparlers initiés avec le gouvernement d'union nationale (GNA). Le porte-parole de l'institution, Abdallah Blihak, a souligné que les ponts resteront coupés avec Tripoli tant que le GNA et les parties qui le soutiennent ne se seront pas déterminés clairement au sujet de l'attaque, vendredi dernier, par les Brigades de défense de Benghazi (BDB) du Croissant pétrolier libyen, jusque-là contrôlé par l'Armée nationale libyenne (ANL), que commande le maréchal Khalifa Haftar.
La Chambre des représentants aurait décidé également d'organiser des élections législatives et présidentielle avant février 2018 pour, disent ses membres, «tenter de mettre fin à la profonde crise dans laquelle est plongé le pays». Bien que le gouvernement d'union nationale ait assuré qu'il n'avait rien à voir avec l'offensive, le gouvernement de Tobrouk soupçonne fortement Fayez El Serraj, le président du Conseil présidentiel libyen, d'être de connivence avec les BDB auxquelles le maréchal Haftar a déclaré la guerre.
«L'heure n'est plus aux bavardages, mais à la libération des terminaux pétroliers d'Al Sidra et de Ras Lanouf», lance sur une chaîne de télévision de l'Est libyen, un membre de l'entourage du maréchal Khalifa Haftar dont les troupes se préparent d'ailleurs à mener une vaste contre-offensive. De nombreux observateurs soutiennent, toutefois, qu'il ne sera pas facile pour le gouvernement de Tobrouk d'y déloger les BDB. Des brigades que le maréchal Haftar qualifie de «terroristes».
Face à la crainte de voir les combats impliquer, avec le temps, d'autres acteurs de la crise libyenne et s'élargir à d'autres régions (Tripoli est aussi loin d'être stable), la Ligue des Etats arabes vient de prendre l'initiative de convier à une réunion, fin mars, l'ONU, l'Union africaine et l'Union européenne avec l'objectif d'accorder leurs violons, de faire taire les armes et de relancer le dialogue inclusif interlibyen. C'est en gros le même pari que s'est lancé le groupe des pays voisins de la Libye qui prévoient, également, de se retrouver à Alger à la fin du mois.
L'offensive des Brigades de défense de Benghazi intervient dans un contexte où les discussions entre Tripoli et Tobrouk sur un nouveau partage des rôles au sein du Conseil présidentiel et un amendement de l'accord de Skhirat étaient pourtant à un stade avancé. Les derniers événements risquent cependant de convaincre les différents protagonistes de la crise de privilégier, dorénavant, la solution militaire au détriment d'un règlement politique de la crise.
A ce propos, un ancien responsable algérien s'est dit s'attendre à ce que la crise libyenne perdure, regrettant que les discussions interlibyennes aient démarré de la plus mauvaise des manières et n'incluent pas tous les acteurs influents. «En 2016, la situation n'était pas encore mûre pour un accord. Il aurait fallu être plus patient», dit-il.
Un peu comme en Syrie, les parties en présence chercheront probablement à engranger un maximum de victoires sur le terrain avant de reprendre le chemin des négociations. A cet exercice, il n'est pas certain que Khalifa Haftar et son armée en sortent vainqueurs surtout qu'il s'avère qu'ils ne maîtrisent pas la situation sur le terrain autant qu'ils le prétendent. A supposer même que l'ANL parvienne à avoir le dessus sur les BDB, il n'est pas sûr aussi que Khalifa Haftar puisse réaliser son rêve de jouer un rôle politique de premier plan.
Etant issu d'une tribu du centre de la Libye n'ayant que peu de poids, il aura du mal à obtenir le quorum tribal requis pour gouverner. Cela n'empêche pas, toutefois, de nombreux pays, et certains milieux en Algérie, de le considérer encore comme un rempart contre le terrorisme. Mais tout le monde semble, en même temps, conscient que les tribus de l'est du pays qui ont accepté de le prendre sous leur aile peuvent le sacrifier à n'importe quel moment sur l'autel de leur réconciliation avec Tripoli. Il ne faut pas l'oublier, le vrai chef en Cyrénaïque ce n'est pas lui.


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