Une importante affaire ayant trait au groupe terroriste Daech sera jugée par le tribunal criminel de la cour d'Oran lors de la prochaine session criminelle qui ouvrira le 19 de ce mois. Il s'agit d'une affaire qui a éclaté au courant du mois de mars 2015 : des informations sont parvenues aux éléments sécuritaires portant sur un groupe terroriste qui fait l'apologie du groupe armé Daech, incitant les jeunes à rejoindre ce groupe armé. Le principal élément de ce groupe est alors identifié, il s'agit du dénommé D.D., connu des services sécuritaires pour appartenance à plusieurs courants et groupes armés. Il avait pour habitude de distribuer des tracts et des enregistrements vidéo à ces jeunes pour les inciter à rejoindre les groupes terroristes. Il a alors été décidé de l'infiltrer, un agent est nommé, il agira sous le pseudonyme de Abou Mouaouya. Cette opération permettra d'identifier d'autres éléments en contact avec ce premier suspect de même qu'il sera déterminé comment il agissait. D'un autre côté, cet agent découvrira que ces éléments ont tous activé dans des groupes terroristes armés qui sévissaient en Algérie ou ont des parents qui y ont participé. D'autre part, certains ont même bénéficié de la loi portant sur la concorde nationale, et cela ne les a pas empêché de rejoindre ce groupe islamiste. Les informations recueillies démonteront que le dénommé D.D. a fait allégeance à l'émir de l'état islamique Daech, Aboubekr el baghdadi. La majorité des membres et le premier suspect résident dans la localité d'Oued Berkache. Ces mêmes investigations permettront d'établir qu'ils étaient en contact, à travers les réseaux sociaux, avec un autre qui avait réussi à avoir un passeport pour se rendre en Irak. Plus grave, il sera déterminé que chaque membre avait un travail précis : falsification de documents, acquisition d'armes et d'explosifs et autres. Les investigations dureront près de 10 mois et c'est le 12 novembre 2015 qu'une instruction a été ouverte sur le dénommé D.D. portant sur le grief d'apologie à groupes terroristes, impression, enregistrement et distribution d'écrits subversifs, tentatives de rejoindre des groupes terroristes activant à l'étranger et détention de munitions sans autorisation. D'autres griefs tels détention de munitions, apologie à groupes terroristes seront retenus contre les onze autres mis-en-cause.