Les forces de sécurité ont réussi à démanteler une filière islamiste composée de 12 personnes dont une femme. Ces personnes qui activaient dans la région de Guelma sont accusées d'appartenance à une entreprise terroriste opérant à l'étranger et pour apologie du terrorisme. Présentées devant le parquet, huit d'entre elles ont été incarcérés alors que les quatre autres ont été placées sous contrôle judiciaire. Tout a commencé par des informations parvenues aux services de sécurité, indiquant qu'un groupe d'individus s'adonnent à des activités suspectes au profit des groupes armées terroristes dont l'Etat Islamique, plus connu de «Daech». Les mis en cause seraient en relation directe avec des éléments appartenant aux groupes armés islamistes en Irak et en Syrie. C'est à travers les réseaux sociaux que les éléments de ce groupe ont pris attache avec les criminels islamistes qui activent en Syrie et en Irak. Parmi les individus qui étaient en relation avec leurs acolytes en Algérie se trouvent plusieurs éléments d'origine algérienne. Ces derniers avaient rejoint la Syrie et l'Irak, via la Tunisie et la Turquie, au début dudit «Printemps arabe». A cette époque, les individus qui voulaient se rendre en Syrie étaient pris en charge à partir de la Tunisie et recevaient même des sommes d'argent avant leur embarquement. Selon des sources dignes de foi, c'est un pays du Golfe qui a assuré le transport par avion jusqu'à la Turquie avant qu'ils ne soient acheminés vers les territoires syriens. Les forces de sécurité auraient même réussi à confirmer les appels téléphoniques via les réseaux sociaux et particulièrement Skype. Les personnes interpellées dont une femme résidante à Drean, wilaya d'El-Tarf, portant le nikab, s'apprêtaient à rejoindre les rangs de la nébuleuse organisation terroriste de «Daech». Le reste du groupe a été arrêté dans les communes de Guelma et de Constantine et seraient tous des ex-étudiants qui auraient quitté récemment les universités. Au cours des différentes perquisitions menées sur ordre du parquet, les forces de sécurité ont saisi du matériel informatique, d'importantes sommes d'argent en devises et des documents subversifs. Parmi les documents saisis par les services de sécurité se trouvent des écrits faisant l'apologie du terrorisme. Les 12 personnes ont été traduites devant le procureur du tribunal de Guelma qui à son tour a saisi le magistrat instructeur. Ce dernier a ouvert une information judiciaire à leur encontre. Le juge d'instruction a décidé de placer huit personnes du groupe en détention provisoire. Les quatre autres ont été laissées en liberté provisoire mais sous contrôle judiciaire. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons tenté de joindre la cour de Guelma, en vain. Cette filière n'est pas la seule qui active pour le compte des «djihadistes» et qui fait de l'apologie du terrorisme. Des centaines de jeunes pour ne pas dire des milliers s'adonnent à des activités similaires surtout à travers les réseaux sociaux. La majorité de ces personnes sont des sympathisants et des militants de l'ex-parti dissous et des mouvements islamistes qui assurent la couverture politique pour les groupes terroristes.