L'affaire du décès, dans des conditions dramatiques, d'une jeune femme enceinte à la maternité Aourai Zohra de Tiaret, mercredi dernier, a suscité une réaction des paramédicaux qui ont observé, avant-hier, un sit-in pour protester contre la suspension de quatre sages-femmes qui faisaient partie de l'équipe qui avait pris en charge la victime, Mme F. beladjina, âgée de 35 ans. Le directeur du secteur sanitaire de Tiaret, qui a eu de la peine pour calmer les nerfs chauffés des sages femmes a finalement réussi à faire revenir l'ordre et stopper in extremis le mouvement de solidarité qui allait être enclenché sur instigation du syndicat des paramédicaux (SAP). M. Rachid Boughaita qui expliquait sa démarche au personnel mécontent avait tenu à apporter des précisions importantes : « la version des faits qui m'a été racontée était tronquée car je ne savais pas qu'un autre gynécologue était présent. » « Bien que ce dernier aurait instruit l'équipe paramédicale en charge de la malade, après son auscultation, à appeler son autre collègue », soutient-on. En attendant que la justice tranche sur la culpabilité ou non du gynécologue incriminé, d'autres parties parlent de « partialité dans les sanctions ». Sur ce point, Messikh Salah, DSPRH était clair : « il faudrait faire la part des choses » dira-t-il non sans informer « qu'il y a constitution d'un dossier, dépôt d'une plainte et des mesures à titre conservatoire prises en attendant les suites de cette affaire médico-légale ». Face à ce qu'il considère comme un "climat vicié", le DSPRH renchérit : « on ne peut que souscrire à la légalité, loin des surenchères et des décisions intempestives qui pourraient beaucoup plus nuire qu'apporter des solutions efficaces et urgentes. » Le 15 avril dernier, un jeune citoyen était venu complètement abattu nous conter la mésaventure vécue par son épouse, admise en urgence dans cette maternité. Un vrai calvaire qui s'est terminé par le décès de son bébé, pourtant bien portant à sa naissance. Selon lui « il n'avait pas bénéficié de la bienveillance voulue en pareille circonstance ». Ce citoyen décrit comment sa femme a été reçue dans cette enceinte et les conditions dans lesquelles a valu le décès du bébé. Une situation qui avait valu l'initiation d'une enquête et la prise de sanctions.