Bien que des séries de panneaux d'affichage liés aux élections locales aient été implantés dans les emplacements prévus, nombre de formations politiques n'ont pas été respectueuses du cadre réglementaire, s'appropriant l'espace réservé aux autres formations. Une grande «fawdha» avait pignon sur rue lors de cette campagne électorale, où des militants «colleurs», chargés par les bureaux des partis d' apposer les affiches sur les panneaux dédiés à cet effet, n'ont pas trouvé mieux que de salir les murs des structures publiques, les façades des commerces, les entrées d'immeubles, etc. Le hic est que les QG des formations ne s'en émeuvent pas outre mesure et considèrent cette pratique malsaine comme un jeu. Si des citoyens s'insurgent contre le comportement de certains partis quant au non-respect de l'espace d'affichage prévu par le code électoral, d'autres s'indignent contre l'accaparement de placards attribués à des formations rivales. «Si aujourd'hui, ils foulent aux pieds le droit de leurs rivaux, comment veux-tu que demain ils plaideront pour les droits de leurs concitoyens ?!» s'interroge un septuagénaire, très choqué par l'affichage anarchique. Aussi, «pourquoi l'Etat se garde-t-il de sanctionner les auteurs de ce type d'infraction ?» se demande une dame outrée, qui, au sortir de sa maison est restée hébétée devant le paysage d'affiches collées sur les murs et non sur les panneaux dédiés à l'opération d'affichage lors de la campagne électorale.