Le ministre de la Santé, Amar Tou, s'est rendu, hier à Tizi Ouzou où il a assisté à l'ouverture des travaux du colloque international sur la greffe d'organes, organisé par le centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed. « Je suis scandalisé que l'Algérie soit en retard sur les autres pays en voix de développement en matière de greffe d'organes », a déclaré M. Tou, qui affirme que certains pays arabes réalisent entre 600 et 800 interventions par an. Pourtant, une loi votée par l'APN en 1986 autorise le prélèvement d'organes sur un cadavre. « La religion aussi », ajoute le ministre de la Santé, qui estime que la communication est importante pour dépasser ces contraintes psychologiques qui empêchent les citoyens de faire un don d'organes pour les personnes malades. Le ministre estime qu'il faut aller vers d'autres transplantations d'organes et profiter de la présence et de l'expérience des équipes médicales étrangères, en soulignant la nécessité de perpétuer ce type de coopération. La greffe d'organes va permettre de réduire le nombre des transferts de malades à l'étranger et d'éviter le recours à la dialyse qui mobilise le malade au lit et coûte beaucoup d'argent à l'Etat, ajoute M. Tou.