Bonne nouvelle pour les enfants en situation de handicap, souffrant d'autisme, de retard mental et porteur de trisomie, et leurs parents. La direction de l'action sociale (DAS) du ministère de la Solidarité nationale a recruté 527 universitaires dans le cadre du dispositif d'aide et d'insertion professionnelle et 345 auxiliaires de vie. Tous ces jeunes ont suivi des formations spécialisées dans les centres de la Solidarité nationale. Selon la directrice de la DAS, Mme Mayouche, tout enfant nécessitant l'accompagnement d'une auxiliaire de vie peut désormais en faire la demande. D'ailleurs, la majorité des demandes en attente, 1515 depuis 2015, ont été satisfaites, soit 1069 enfants. D'ailleurs, assure-t-elle, toute demande d'ouverture d'une classe spécialisée est la bienvenue. Plusieurs mesures ont été prises pour améliorer la prise en charge des enfants en situation de handicap et notamment ceux qui souffrent d'autisme. Ainsi 192 classes spéciales ont été créées pour assurer leur intégration en milieu scolaire ordinaire. Pour des cas sévères d'autisme, la prise en charge est faite de manière ambulatoire. Les enfants, au nombre de 264, sont pris en charge à raison de 3 à 4 jours par semaine par une équipe pluridisciplinaire, indique la directrice de la DAS, qui souligne, par ailleurs, que 150 enfants qui souffrent d'un autisme sévère sont suivis par une équipe de spécialistes au sein de la Cité de l'enfance à Ben Aknoun. Leur prise en charge se fait en collaboration avec le secteur de la santé. 32 cadres pluridisciplinaires y sont affectés, affirme la même source. La restauration et le transport, et toute la logistique sont assurés par la wilaya d'Alger, qui a mobilisé 8 bus de l'Etusa. Un autre programme est élaboré, selon elle, en partenariat avec le mouvement associatif et financé par le ministère de la Solidarité nationale. Les personnes en situation de handicap dont l'âge se situe entre 25 et 50 ans bénéficient d'un programme d'insertion socioprofessionnelle. L'objectif est que ces personnes deviennent «autonomes et se libèrent par le travail», soutient la directrice de la DAS en précisant qu'«une dizaine d'entre eux, formés par des centres de formation professionnelle, travaillent déjà comme jardinier au Jardin d'essai». Le recrutement de ces jeunes, qui excellent d'ailleurs dans leur métier, et leur insertion dans le milieu professionnel a abouti à la libération d'une centaine de places au sein des centres psychopédagogiques. Ce qui a permis, selon elle, l'intégration des enfants qui n'étaient pas encore admis. Pas seulement, puisque la responsable de la DAS souligne que la Solidarité nationale a repéré des associations qui ont été encouragées à ouvrir des centres pour jeunes en situation de handicap. Mme Mayouche, qui se montre optimiste pour la bonne prise en charge de cette frange de la société, annonce un programme qui est en cours de réalisation. Il s'agit de la ferme pédagogique de Sidi Moussa, dans la wilaya d'Alger, dont le taux d'avancement des travaux est estimé à 70%. «Cette structure nous permettra d'insérer tous les enfants en âge (20 ans et plus) de quitter le milieu institutionnel, pour une meilleure insertion professionnelle dans les métiers de l'agriculture», a affirmé la directrice de la DAS, qui a annoncé la réception de cette ferme pédagogique à la fin de l'année en cours.