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Finance islamique : L'Algérie à la traîne faute d'une législation adéquate
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Publié dans El Watan le 28 - 02 - 2018

L'Algérie dispose pour le moment de deux banques qui proposent des produits conformes à la charia, à savoir Al Baraka Bank et El Salam Bank, mais cela reste insuffisant par rapport à ses potentialités économiques.
L'Algérie est l'un des rares pays musulmans au monde à ne pas encore disposer d'une légalisation spécifique à même de développer la finance islamique. C'est ce qu'ont affirmé, avec regret, des participants au 1er Salon national de la finance islamique, tenu du 26 au 28 de ce mois à Boumerdès.
Organisée par la Chambre locale de commerce et d'industrie en collaboration avec Unicom de Rouiba, cette manifestation, qui prendra fin aujourd'hui, a été une occasion pour de nombreux opérateurs, experts financiers et responsables de banques publiques et privées d'expliquer les spécificités et avantages de ce mode de financement très en vogue dans les pays moyen-orientaux, mais peu développé et méconnu chez nous.
En Algérie comme partout ailleurs, le sujet suscite souvent des polémiques, notamment quand il est abordé sous un angle idéologique. Pour Boubekeur Ajdir, expert international venu de France, «la finance islamique se base surtout sur le principe du partage des gains et des pertes.
Elle prône le respect de l'éthique et la nécessité d'éviter ce qui est interdit par la charia et vise à promouvoir les valeurs de l'équité, la transparence, etc.». Selon lui, l'Algérie demeure très en retard en la matière par rapport à ses voisins immédiats. «L'Algérie dispose pour le moment de deux banques qui proposent des produits conformes à la charia, à savoir Al Baraka Bank et El Salam Bank, mais cela reste insuffisant par rapport à ses potentialités économiques.
Ces banques sont soumises à la même réglementation que celle qui régit le système financier classique et les autres banques», a-t-il précisé. Vu la diversité et l'attractivité des produits et offres proposés par les banques islamiques, ce mode de financement pourrait, selon lui, contribuer grandement à la relance de l'économie à travers la mobilisation des ressources et épargnes qui, à présent, sont hors circuit bancaire en raison de l'absence d'instruments répondant aux convictions de leurs détenteurs.
Pour un cadre d'une banque publique, les formules d'investissement basées sur les techniques participatives, telles que «Al Moudharaba» ou «Al Moucharaka» sont fortement plus juteuses que les placements bancaires classiques, notamment en période de baisse des taux. «Même la présidente du FMI loue les avantages de la finance islamique en disant un jour qu'il porte des valeurs dont le capitalisme moderne a besoin aujourd'hui.
Car en sus du fait qu'il permet d'éviter la spéculation, l'incertitude, la manipulation, il assure la traçabilité et le développement d'une économie réelle qui profite à tous», appuie-t-il, en rappelant que le Royaume-Uni est le premier pays à avoir encouragé ce financement alternatif pour attirer les investisseurs et les fonds des milliardaires du Golfe afin de faire face à la crise.
Hicham El Kacimi, directeur de contrôle à El Salam Bank, lui, s'est plaint des retards enregistrés par l'Algérie pour élaborer une législation spécifique à la finance islamique. «Certes, on est autorisés à activer, mais nous le faisons avec beaucoup de difficultés et nous avons du mal à diversifier nos offres.
La finance islamique est un domaine très vaste qui doit être régi par une loi spécifique, car le mode de collecte de fonds et leur utilisation sont différents que ceux du système classique», a-t-il noté. Abondant dans ce sens, un autre participant au Salon a déploré le non-respect des délais annoncés – fin 2017 – pour l'ouverture par la CNEP, BADR et BDL, des fenêtres de la finance islamique. «On attend à ce jour le feu vert de la Banque centrale pour se lancer dans ce créneau», dit-il.
Pour sa part, Sofiane Mazari, expert financier, a évalué la finance islamique en Algérie à moins de 5% du marché bancaire national, estimant qu'il est plus que nécessaire de mettre en place des textes réglementaires et un écosystème indispensables à l'émergence d'émetteurs corporatifs quasi souverains ou des institutions financières islamiques.


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