l'option du photovoltaïque prend du relief à Témouchent. Ainsi, tous les projets d'éclairage inscrits à l'indicatif des communes sur PCD pour 2018 auront le photovoltaïque pour unique source d'énergie. L'opération concernera les sites ruraux. Dans une phase ultérieure, la priorité ira aux bâtiments administratifs pour leur alimentation en énergie verte. Ce transfert au profit des seules énergies renouvelables a été annoncé par le chef de l'exécutif de wilaya à l'issue d'une visite guidée organisée au profit des 28 maires de la wilaya à l'unique entreprise qui avait localement investi dans la production de panneaux solaires depuis quelques années. Hasard des faits, cette unité était fermée depuis quelques mois, son propriétaire ayant annoncé sa mise en vente pour n'avoir décroché nul plan de charges. Selon ses dires, il projetait de rejoindre l'université pour y enseigner. Lors de la visite, les édiles ont eu à poser de multiples questions sur le choix des matériaux, leurs caractéristiques, le rapport qualité/prix, l'amortissement de l'investissement, l'entretien, etc. De tous ses collègues, le maire de Chentouf dispose d'une longueur d'avance. Sa commune, à titre expérimental, a bénéficié d'un PCD pour remplacer tout ce qui était lampe à vapeur de sodium et lampe à vapeur de mercure par de lampes LED pour l'éclairage public. Après une année de fonctionnement sans avoir à remplacer aucune lampe, l'élu déclare que sa commune a réalisé de très importantes économies sur sa facture électrique : «Le gain de 30% réalisé est à ce point appréciable qu'auparavant l'éclairage ne couvrait à peine que 60% du chef-lieu de commune et encore bien imparfaitement parce que les lampes grillées n'étaient pas aussitôt remplacées. Aujourd'hui, nous sommes à 100% d'éclairage public». Par ailleurs, l'éclairage public a été généralisé aux trois douars de la commune mais cette fois avec du photovoltaïque, l'électrification rurale installée en ces douars ne fournissant que l'électricité domestique, son câblage manquant d'un cinquième fil pour l'éclairage public. Pour le passage au photovoltaïque, le maire se dit prêt car la facture devra encore baisser pour sa commune : «C'est vrai qu'il y a également le gain écologique mais j'ai des appréhensions, le citoyen s'est habitué à un confort de vie auquel je ne peux toucher. Je dis cela parce que cela pose un défi dans la gestion puisqu'on sera autonome de Sonelgaz. Mais qui nous garantit contre des équipements qui ne seraient pas performants sachant l'engorgement du marché par le «taïwan» en matière de poteaux, de batterie de stockage, de luminaire et de panneaux ? Aussi, il est essentiel que nous soyons accompagnés et conseillés par des bureaux d'études spécialisés et véritablement qualifiés tant pour la conception de l'éclairage en fonction des besoins que pour les achats».