Aïn Kihal va doubler sa superficie irriguée La daïra de Aïn Kihal est réputée pour sa production de blé dur et de légumineuses (lentilles et pois chiches), ces dernières couvrant 46% de ses 38 000 ha dont 83% de terres étatiques. Avec la livraison attendue de trois nouveaux petits barrages, elle va presque doubler sa superficie irriguée, ses 1400 ha devant passer à 2600. Dans cette zone montagneuse, comme dans le reste d'une wilaya aux très faibles ressources hydriques souterraines, cette augmentation constitue un progrès certain, qui profitera en particulier au maraîchage. En effet, si cette daïra, selon les chiffres de la DSA, produit actuellement quatre fois plus que ses besoins de consommation en maraîchage, la wilaya, elle, n'est pas auto-suffisante. D'où l'intérêt de renforcer l'hydraulique agricole, dans une wilaya où la pluviométrie est faible. Le transport à Aïn Kihal, un casse-tête
La question du transport en commun se pose avec acuité dans la daïra de Aïn Kihal. Ainsi, les habitants de Aïn Tolba doivent, pour se rendre au niveau de leur chef-lieu de daïra, transiter par Témouchent, alors qu'il existe une route entre Aïn Kihal et Aïn Tolba. La réglementation ne prévoit aucun système d'intéressement d'un transporteur pour assurer ce service d'intérêt public. Le même cas se pose pour Aïn Laâlam, qui peut disposer d'une issue sur Sbaâ Chioukh, distant de 7 km, alors que son chef-lieu de wilaya est au double mais tout aussi inaccessible. Le désenclavement de ce village ne sera effectif que si les wilayas de Tlemcen et de Aïn Témouchent s'engagent dans l'ouverture d'une liaison qui aurait des retombées au plan socio-économique considérables pour les populations rurales. «Les 17 000 habitants de Sbaâ Chioukh avaient présenté cette demande à leur wali, mais il n'y a eu personne pour les écouter». Les habitants de Aïn Laâlam se demandent pourquoi les bus de la ligne Témouchent-Tlemcen, qui s'arrêtent à tous les villages, ne le font pas pour eux. «Ne sommes-nous pas, nous aussi, des Algériens ? Pourtant, on ne demande pas que les bus grimpent jusque chez nous, mais qu'ils fassent juste un arrêt sur la RN35, à l'intersection qui mène à notre village», ont-ils déclaré dans nos précédentes éditions.
Aïn Tolba : Les F1 construits lors du séisme de 1999 vont être attribués Des logements type F1, réalisés à Aïn Tolba lors de la reconstruction suite au séisme de fin décembre 1999, sont inoccupés, en raison d'une décision présidentielle de ne plus en construire et de ne pas les attribuer. Ils n'ont pu être réunis deux à deux, à un F2 ou F3, comme imaginé alors. Les commissions de daïra d'attribution de logements les ont systématiquement ignorés depuis 2 décennies. Leur cas a été soulevé par un citoyen lors de la réunion de l'exécutif de wilaya à Aïn Tolba. En réponse, le chef de l'exécutif a instruit le chef de daïra, dans le cadre de la commission d'attribution qu'il préside, de les affecter à des personnes dans la solitude (veuves sans enfants, vieillards, etc.) qui ne prendraient pas prétexte par la suite de l'exiguïté du F1 pour réclamer un logement plus spacieux. La commune d'Aghlal veut son marché La commune d'Aghlal veut son marché. C'est le vœu exprimé au wali par un habitant de la commune. Sachant que cette agglomération est entourée de terres agricoles et que son tissu urbain est saturé, le chef de l'exécutif se tourne vers le maire, qui lui indique l'existence d'un cave viticole désaffectée qui pourrait faire l'affaire moyennant aménagement. «Ah, bon, il en existe encore ? Etes-vous certain qu'elle n'a pas été cédée ? Vérifiez d'abord». Un ange est passé. Dans l'assistance, on se regarde et on sourit : le précédent wali avait cédé à tour de bras tout le patrimoine urbanisable au prétexte de favoriser l'investissement.